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Soupçons d'emploi fictif : un an avec sursis requis contre Lagarde

Le patron de l'UDI est accusé d'avoir octroyé un emploi fictif d'assistante parlementaire à sa belle-mère, censée l'aider à rédiger un livre jamais paru.

Source AFP
L'ancien depute est juge pour "detournement de fonds publics" et soupcons d'emploi fictif. Un an de prison avec sursis a ete requis.
L'ancien député est jugé pour "détournement de fonds publics" et soupçons d'emploi fictif. Un an de prison avec sursis a été requis. © THOMAS COEX / POOL / AFP POOL / EPA
Publié le 03/10/2022 à 21h41

Temps de lecture : 2 min

Une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis a été requise lundi contre le patron de l'UDI et ancien député de Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde, soupçonné d'avoir octroyé un emploi fictif d'assistante parlementaire à sa belle-mère entre mai 2009 et août 2010. Jugé pour "détournement de fonds publics", Jean-Christophe Lagarde avait alors recruté la mère de son épouse Monique Escolier-Lavail et lui avait versé plus de 39 000 euros de salaires en échange de son aide pour écrire un livre sur les PME qui n'est jamais paru. Voulant sanctionner des "faits insupportables pour le corps social", l'accusation a également appelé à prononcer à son encontre une privation des droits civiques de cinq ans.

Une peine de six mois de prison avec sursis a été requise contre sa belle-mère de 69 ans dont le travail n'a laissé aucune "trace matérielle" et dont le procureur a critiqué les "réponses incohérentes et floues". À la barre, l'ancien député a justifié d'avoir fait appel à sa belle-mère, ancienne patronne de PME, par son souhait de "découvrir des choses qu'on ne lit pas dans les livres". Récusant tout emploi fictif, sa belle-mère a peiné à détailler le contenu exact de sa mission au service de son gendre, évoquant la "lecture de journaux" et quelques "conversations informelles" avec des patrons de petites entreprises.

L'enquête avait été ouverte par le Parquet national financier en octobre 2017 après la plainte de Hacène Chibane, conseiller d'opposition EELV à Drancy (Seine-Saint-Denis), qui s'interrogeait initialement sur l'emploi d'assistante parlementaire de l'épouse du maire de l'époque, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014. À l'issue de l'enquête qui s'est penchée sur 18 contrats d'assistants parlementaires conclus par Jean-Christophe Lagarde, seul avait été retenu le cas de la belle-mère de l'ancien édile.

Depuis une loi de septembre 2017 votée après l'affaire des époux Fillon, le recrutement d'assistants parlementaires au sein du cercle familial proche est désormais interdit. Allié à LR lors des dernières législatives, le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) a vu les nuages judiciaires s'accumuler ces derniers mois.

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