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Soutenir l'Ukraine, c'est défendre la civilisation contre la barbarie

Temps de lecture: 3 min

Poutine est un président arriéré, enferré dans un passé qu'il espère désespérément ressusciter. Comme le pire des dictateurs étourdi par ses propres errements teintés de paranoïa, il n'a rien compris à son temps, à la modernité de l'époque, aux progrès de la civilisation qui ne peut plus tolérer le recours à la force brute pour asseoir une domination d'un autre âge.

C'est contre lui-même que se bat Poutine, en quête d'un passé tombé aux oubliettes de l'histoire. Envers et contre tout, il demeure cet homme incapable de s'adapter aux nouveaux défis du siècle, essayant de reprendre par la force ce que le passage du temps lui a dérobé: le prestige, la grandeur, le respect, la perspective d'un avenir glorieux, la mainmise sur des territoires qui échappent à son contrôle.

Ce genre d'autoritarisme qui place la force comme la valeur cardinale de son génie national n'a plus sa place dans ce siècle. L'humanité a trop souffert de cette exaltation de la puissance pour se permettre de la laisser prospérer à nouveau. La folie du siècle passé, ces millions de morts de deux guerres mondiales, l'existence des camps d'extermination, l'incandescence de régimes totalitaires, a forgé au cœur de nos consciences le refus absolu de la violence comme exutoire aux passions nationales.

Poutine, comme un vieux cacique englué dans des considérations dépassées, croit encore aux vertus de la force. De la violence sans limite qui brise l'échine des peuples pour mieux les asservir. Une violence aveugle qui tue, pille, viole, extermine, dépouille, humilie, écrase tout ce qui se trouve sur son passage comme un ressouvenir de la barbarie des temps jadis.

Voilà pourquoi il nous faut soutenir l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Pour ne pas permettre à la civilisation de renouer avec les fantômes de son tragique passé. Afin d'écarter à jamais la possibilité de voir renaître des régimes qui ont sali de leur empreinte les promesses nées des Lumières et de la Révolution française. Qui par leur folie sanguinaire ont abîmé si profondément le cœur des êtres humains que ces derniers ne s'en sont jamais vraiment remis.

Il ne peut y avoir ni reculade ni atermoiement. La défaite de Poutine doit être totale. Comme le dernier râle d'un régime à l'agonie qu'il faut priver d'air pour en être débarrassé à tout jamais. Pour notre bien commun, et pour celui de la Russie, de ce pays qui a tant accumulé de retard qu'il semble vivre à reculons, subissant décennie après décennie le joug de régimes nationalistes incapables d'assurer sa prospérité.

Peu importe le prix à payer, les restrictions à venir, les sacrifices auxquels il nous faudra consentir. Cela n'est rien comparé à ce qui pourrait advenir si jamais on laissait le champ libre à Poutine et à ses sbires: la déportation de populations innocentes, l'annexion pure et simple de territoires entiers, le désir jamais inassouvi de reprendre un par un ces pays qui autrefois composaient le paysage de l'URSS, la décomposition de l'Europe; à nouveau les sanglots de la guerre et de ces destructions innombrables.

Poutine rêve de prendre une revanche sur l'histoire comme si l'effondrement du régime soviétique était du fait de l'Occident, là où il n'était que le lent mais inexorable réveil de peuples trop longtemps asservis pour supporter l'arbitraire d'un régime corrompu et à bout de souffle. Le communisme est mort d'avoir pensé sa population comme un outil à sa seule propre propagande sans jamais se soucier de son bien-être.

Il n'y aura pas d'apocalypse nucléaire. Poutine n'est pas Hitler. Il n'y a pas chez lui de dimension messianique ou eschatologique, cette ivresse de la destruction qui verrait le monde sombrer avec lui. Pour actionner le feu nucléaire, il faut être dans des dispositions mentales que seule permet l'exaltation d'un mysticisme poussé à son extrémité absolue. Du peu que Poutine se laisse deviner, on n'en voit pas la trace. Ce qui n'exclut en rien le recours à des armes nucléaires tactiques.

Poutine est un président arriéré à la tête d'un pays qui l'est tout autant. La Russie, si elle a le culte du malheur, n'a pas forcément vocation à rester indéfiniment engoncée dans des traditions qui l'empêchent de prendre son envol. La guerre en Ukraine et son échec doivent lui servir de tremplin, de réveil, pour incarner la modernité d'un pays tourné résolument vers l'avenir.

Le malheur n'est pas une fatalité mais un état d'esprit.

Le temps est venu de s'en débarrasser.