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Sur les 13.000 œuvres du Musée des arts de Kherson, seules quelques-unes ont été oubliées ou jugées trop fragiles par les pillards pour être transportées. Albert Lores

REPORTAGE - Les occupants ont répertorié et volé tout ce qui avait de la valeur historique ou financière. Y compris les ossements du prince Potemkine, quitte à violer sa sépulture.

Envoyé spécial à Kherson

Une lueur ouatée et un chant s’élèvent du fond de la cathédrale, ponctués par le fracas sporadique des bombes russes qui s’abattent sur Kherson. Agenouillés devant un autel éclairé aux chandelles, les quelques fidèles rassemblés à Sainte-Catherine chantent les louanges du Seigneur et prient pour les soldats ukrainiens «tombés en protégeant notre mère partie». Ils sont à quelques mètres de l’entrée de la crypte du prince Grigori Aleksandrovitch Potemkine, amant de la Grande Catherine et père fondateur de cette cité portuaire. Et le sacrilège commis par les forces d’occupation russes au cours de l’entreprise de pillage organisé de la ville est dans tous les esprits.

Alors que les forces ukrainiennes fondent sur Kherson, pour la libérer début novembre, les dirigeants fantoches installés par le Kremlin envoient une équipe à la cathédrale avec une mission très spéciale: voler les ossements du prince Potemkine. Aussitôt la messe dite, le père Ilya Bologa soulève une trappe…

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Le Figaro

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