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Suicide de Dinah : Le harcèlement scolaire classé sans suite

L’adolescente avait été trouvée pendue à son domicile Kingersheim, près de Mulhouse le 5 octobre 2021. L’enquête pour harcèlement scolaire dans le suicide de la jeune Dinah, 14 ans, a été classée dans suite, a annoncé ce vendredi la procureure de la République de Mulhouse. « Pour le parquet, la mort de Dinah n’est pas consécutive à un harcèlement scolaire », contrairement à ce qu’avait affirmé la famille, a expliqué la procureure Edwige Roux-Morizot, lors d’une conférence de presse. La magistrate s’est exprimée avec beaucoup de prudence et de sensibilité, semblant peser chacun de ses mots.

Dinah, scolarisée en classe de seconde, s’était donné la mort sept mois après une première tentative de suicide en mars 2021. Le parquet de Mulhouse avait ouvert deux enquêtes pour harcèlement et recherche des causes de la mort. « Il y a eu en effet certaines insultes, mais auxquelles elle répondait sans difficulté, mais il y a eu surtout une souffrance de quitter un groupe qu’elle formait avec un certain nombre d’amies » en classe de 3e, a expliqué la procureure de Mulhouse.

Une centaine de personnes entendues

L’enquête menée, « objective, exhaustive, impartiale et très complète » selon la procureure, avec au total une centaine de personnes entendues, a dressé un portrait de Dinah comme une « jeune fille brillante, absolument pas isolée », mais avec aussi avec un côté sombre, « une personnalité complexe, avec un déséquilibre psychique », éternellement insatisfaite. La famille de Dinah avait porté plainte en novembre 2021 pour « harcèlement », « homicide involontaire » ou encore « incitation au suicide », pour des faits qui se sont déroulés entre 2019 et 2021, quand Dinah était en classe de 4e et de 3e.

L’avocate de la famille de Dinah, qui a « une lecture différente » du dossier, a encore la possibilité de déposer un recours auprès du procureur général ou de déposer une plainte avec constitution de partie civile auprès d’un juge d’instruction. La procureure a précisé ne pas connaître les intentions de la famille pour le moment.

Par ailleurs, deux personnes qui avaient proféré sur les réseaux sociaux des menaces de mort visant des personnels enseignants de l’établissement où était scolarisée Dinah ont été identifiées et seront jugées pour ces faits en mars prochain, a annoncé la procureure.