France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Suicides chez France Télécom : pas de prison ferme pour l'ex PDG Didier Lombard

Les syndicats espéraient une confirmation des condamnations en appel en mémoire des salariés qui se sont suicidés. Il n'en n'est rien. Douze ans après les faits marqués par une vague de suicides de salariés du groupe France Télécom et plus de deux ans après sa condamnation pour harcèlement moral, l'ex-PDG de France Télécom, Didier Lombard, voit sa peine allégée. Après un second procès qui s'est tenu au printemps, la Cour d'appel de Paris a condamné vendredi l'ex-dirigeant à un an de prison assorti en totalité du sursis, contre quatre mois de prison ferme en première instance.

Suicides chez France Télécom : les syndicats veulent des « peines maximales » en appel

En outre, Didier Lombard, aujourd'hui âgé de 80 ans, s'est vu infliger la même amende d'un montant de 15.000 euros que celle prononcée en première instance en 2019. Son numéro 2 à l'époque des faits (2007-2008), Louis-Pierre Wenès, est également condamné en appel à un an de prison assorti du sursis et 15.000 euros d'amende.

Condamnation inédite en 2019

En première instance, en 2019, deux anciens dirigeants de France Télécom, dont l'ex-PDG Didier Lombard, avaient été condamnés, de manière inédite, pour harcèlement moral à la suite d'une vague de suicides entre 2008 et 2009. Idem pour Orange, qui est devenue la première entreprise et personne morale épinglée pour ce même délit. Cinq autres responsables avaient, eux, également été condamnés pour complicité de harcèlement moral. Orange avait accepté le verdict, tout comme Olivier Barberot, l'ex-DRH de l'entreprise. Mais Didier Lombard, Louis-Pierre Wenès, son ancien numéro deux, et les autres responsables de l'époque avaient décidé de faire appel.

Procès France Télécom: l'entreprise et ses ex-dirigeants condamnés pour harcèlement moral

Ce nouveau procès devait lever, une nouvelle fois, le voile sur leurs responsabilités. À l'époque, Didier Lombard, alors à la tête de France Télécom, avait engagé un vaste plan de restructuration, baptisé NEXT, visant à supprimer 22.000 postes entre 2006 et 2008 « par la porte et par la fenêtre », selon ses propres mots. En 2019, la justice avait insisté sur l'ampleur du harcèlement moral qui s'était propagé du sommet à l'ensemble du groupe, et avait examiné les cas de 39 salariés, dont 19 avaient mis fin à leurs jours.