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Sur les traces du rorqual perdu de vue en baie de Douarnenez [Vidéo]

14 h, ce samedi 24 septembre. Sur les pontons du port de plaisance de Tréboul, cinq bénévoles de Sea Shepherd s’apprêtent à prendre la mer à bord de deux semi-rigides : le « Clémentine », embarcation appartenant à l’ONG, et un autre prêté par le Winches Club de Douarnenez en début de semaine. L’objectif de Fred, Guyve, Tanguy et Ludo, les quatre volontaires sur le pont : tenter de localiser le rorqual remis à l’eau contre toute attente, dans la nuit de lundi à mardi, après plusieurs heures à agoniser sur le sable à la suite de son échouage sur la plage de Ty Anquer, à Ploéven.

Guyve, Johan et Fred, en route pour tenter de localiser le rorqual dans la baie de Douarnenez.
Guyve, Johan et Fred, en route pour tenter de localiser le rorqual dans la baie de Douarnenez. (Le Télégramme/Dimitri L’hours)

« La dernière fois qu’il a été aperçu, c’était vendredi, au niveau de la pointe de Tréfeuntec, à Plonévez-Porzay. Il n’avait plus le même comportement que ces derniers jours, où il faisait des cercles dans l’eau. La personne qui l’a vu pour la dernière fois l’a trouvé très vigoureux », décrit Guyve. Basé à Lorient, ce membre de Sea Shepherd a suivi toutes les opérations autour du rorqual depuis son échouage, lundi.

« En moyenne, on a passé 14 heures par jour sur l’eau, afin d’éviter qu’il ne s’échoue. Ce n’est vraiment pas passé loin à deux reprises, il nageait à 1,20 m de profondeur. Nous sommes également allés à la rencontre de plaisanciers pour leur demander de naviguer moins vite, en leur expliquant que le rorqual se trouvait dans la baie. Ils ont été très compréhensifs », relate celui qui avait également participé à la tentative de sauvetage d’un béluga égaré dans la Seine, en août dernier.

Une chaîne de solidarité

À bord du Clémentine, Johan, habitant de Plonévez-Porzay, aide Fred et Guyve dans leurs recherches. C’est lui qui héberge les membres de l’association depuis leur arrivée en baie de Douarnenez. « Je suis sympathisant, pas encore adhérent. C’est ma fille de 10 ans qui a reconnu Lamya Essemlali (présidente de Sea Shepherd France, NDLR) sur la plage de Ty Anquer lundi. Et c’est ma femme qui a téléphoné à Paul Divanac’h, le maire de Plonévez-Porzay, pour savoir si c’était possible d’amener une tractopelle afin de sortir le rorqual du sable », explique-t-il. Un coup de pouce qui s’est avéré décisif dans le sauvetage du rorqual.

Deux autres bénévoles (dont un qui filme la sortie en mer pour les réseaux de Sea Shepherd) participent aux opérations à bord d’un semi-rigide prêté par le Winches Club de Douarnenez.
Deux autres bénévoles (dont un qui filme la sortie en mer pour les réseaux de Sea Shepherd) participent aux opérations à bord d’un semi-rigide prêté par le Winches Club de Douarnenez. (Le Télégramme/Dimitri L’hours)

Johan et le Winches Club ne sont pas les seuls maillons de la chaîne de solidarité formée autour de Sea Shepherd. Des habitants du territoire aident l’ONG depuis vendredi après-midi, de la pointe du Van jusqu’au cap de la Chèvre, afin de tenter de repérer le rorqual depuis la côte. Ce samedi après-midi, sur une mer un peu plus formée qu’en milieu de semaine, la première heure de recherche en mer n’a rien donné. « Nous allons rester sur place encore quelques jours », annonce Guyve. Si lui et les autres membres de Sea Shepherd gardent aussi à l’esprit le comportement inhabituel de plusieurs dauphins observés récemment à Brest et Concarneau, la priorité du moment reste bien le rorqual de la baie de Douarnenez. Avec l’espoir que ce dernier ait bel et bien réussi à reprendre le large.