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Symptômes Covid Omicron (septembre 2022) : durée d'incubation, contagion, que faire ?

SOMMAIRE :

L'essentiel sur le sous-variant de Omicron (BA5) :

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Selon Santé Publique France, le taux d’incidence a fortement progressé dans toutes les classes d’âge, et plus particulièrement chez les 10-19 ans. La campagne de vaccination qui cible les plus fragiles sera lancée le 18 octobre.

  • BA.5 est plus contagieux que BA.2 (vague de janvier), qui était lui même plus contagieux que BA.1 et encore plus que Delta (variant 2021).
  • Le temps d'incubation (temps apparition des symptômes) est un peu plus court : 3 jours.
  • BA.5 donne parfois lieu à des symptômes plus marqués, avec parfois des symptômes digestifs et des pertes de goût et d'odorat. 
  • Avec BA.5 la durée des symptômes est plus longue (7 jours versus 4 jours pour BA.1).
  • Les formes asymptomatiques sont moins nombreuses.

Quels sont les symptômes de Omicron BA.5 ?

Après une vague rapide au début de l'été liée au variant de Omicron BA.5, les contaminations ont diminué, laissant la place à une période d'accalmie.

Depuis mi-septembre, les contaminations repartent à la hausse, avec ce même variant.

"Un nouveau symptôme semble toucher les malades, expliquait en juin au Figaro, Gilles Pialoux, Chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon à Paris. Ils sont souvent mal à la gorge et du mal à avaler". Autre constant dressé par ce spécialiste: il y a moins de personnes asymptomatiques. Enfin, "les symptômes durent plus longtemps et sont plus forts".

Bonne nouvelle néanmoins, "les poumons ne sont pas attaqués comme avec le Delta", modérait l'infectiologue.

Vendredi 17 juin Santé Publique France a publié les résultats d'une étude portant sur l’analyse de 301 cas de contamination. Que peut-on en conclure ?

>> Premiers constat, les formes asymptomatiques sont moins nombreuses avec BA.5 qu'avec le BA.1 (3% seulement versus 11%).

>> De plus, toujours selon Santé Publique France, les symptômes de l’infection semblent un peu plus intenses que ce qu’on observait avec BA.1 et BA.2 : plus de fièvre, de fatigue et de troubles digestifs. Les écoulement nasaux et les maux de gorge sont aussi plus souvent indiqués.

Quels sont les symptômes du variant Omicron (BA.4 et BA.5) chez l'adulte ? Voici les symptômes rapportés selon ces données fournies par Santé Publique France au 17 juin :

  • Asthénie (fatigue) dans 72% des cas
  • Toux (56% des cas)
  • Fièvre (56% des cas)
  • Ecoulement nasal (49% des cas)
  • Maux de tête (céphalées) (50% des cas)
  • Myalgies (ou courbatures) dans 39% des cas
  • Mal de gorge (38% des cas)
  • Sensation de fièvre (17% des cas)
  • Nausées et vomissements (17% des cas)
  • Perte de goût (16% des cas)
  • Perte d'odorat (16% des cas)
  • Essoufflement (14% des cas)
  • Diarrhées (14,5% des cas)
  • Dyspnée (respiration désagréable) dans 7,3% des cas.

>> L'éventail des symptômes est plus large : la probabilité de présenter une anosmie (perte d'odorat) et une agueusie (perte de goût), mais aussi des nausées et vomissements voire de la diarrhée était plus élevés pour les cas de BA.4/BA.5 par rapport à ceux de BA.1, remarque Santé Publique France.

Par ailleurs, l’odynophagie, spécifique d'Omicron, qui se manifeste par des douleurs au niveau de l'œsophage lors de la déglutition d'un aliment solide ou liquide, semble être un symptôme fréquent. Déjà identifié lors de la vague de janvier, ce symptôme toucherait tout particulièrement les patients jeunes et vaccinés, sans facteurs de risque. C'est en tout cas ce qui avait été observé par une étude suédoise en janvier dernier. La plupart des patients présentaient aussi une inflammation de la gorge, type laryngite ou pharyngite, ce qui est assez logique.

>> Enfin, les cas de BA.4/BA.5 ont déclaré une durée des symptômes plus longue : en moyenne 7 jours versus 4 jours.

Jacques Battistoni, président du syndicat de généralistes MG France, interrogé par Le Parisien (édition du 22 juin) confirme ces symptômes "plus marqués" avec des "fièvres assez intenses et prolongées". De son côté, le secrétaire général de SOS Médecins, Serge Smadja, aussi interrogé par nos confrères du Parisien, a plutôt le sentiment que les patients traînent le virus huit jours, au lieu de quatre en janvier.

En janvier, un autre "nouveau" symptôme avait été observé chez les enfants : une éruption cutanée soudaine, appelée "rash". Puis début mars, des médecins américains avaient communiqué sur le "Croup", qui s'apparente à une laryngite.

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Quelle est la durée d'incubation de Omicron ?

Un élément important du variant Omicron accélère sa circulation : son temps d’incubation (le temps entre la contamination et l'apparition des symptômes) est plus court, de l’ordre de trois jours au lieu de quatre à cinq avec le variant Delta.

L’intervalle entre la survenue de symptômes chez une personne infectée et leur apparition chez un cas contact peut donc s'étaler entre 3 jours et 5 jours.

Combien de temps est-on contagieux ?

Omicron est beaucoup plus contagieux que Delta (3 fois plus transmissible). Ce variant comporterait pas moins d'une trentaine de mutations, alors que le variant Beta n’en comptait que trois et que le Delta n'en comptait que deux.

BA.2 était encore plus contagieux. Même chose, BA.5 est encore plus contagieux.

Il y a un risque accru de réinfection avec Omicron (c'est-à-dire que les personnes qui ont déjà eu le Covid peuvent être réinfectées plus facilement avec Omicron). Ainsi des personnes infectées en janvier par BA.2 peuvent de nouveau être infectées avec BA.5 en juillet 2022.

Combien de temps est-on contagieux ? Les personnes contaminées ont plus de chances de transmettre le virus dans les 48 heures précédant la survenue des symptômes et dans les premiers jours de la période symptomatique. La contagiosité diminue progressivement dans les jours qui suivent l'apparition des symptômes.

Variant BA 5 : est-il dangereux ? Faut-il s'inquiéter ?

Bonne nouvelle, selon une étude Santé Publique France portant sur plus de 300 cas de contaminations par BA.4 et BA.5, le taux d’hospitalisation n’était pas significativement plus élevé pour BA.4 et BA.5 par rapport à BA.1 et la majorité des cas hospitalisés présentaient des facteurs de risque.

Cela dit, les autorités sanitaires conseillent aux plus fragiles (moins de 60 ans avec des comorbidités, plus de 60 ans avec ou sans comorbidités, immunodéprimés et entourage de personnes immunodéprimées) de faire leur vaccin de rappel et de porter le masque dans les lieux publics et de maintenir les gestes barrière (hygiène des mains, aération). En effet, au 22 juillet, seuls 39,5 % des plus de 80 ans avaient reçu une quatrième dose.

Depuis la découverte du variant Omicron, les données scientifiques internationales suggèrent une moindre sévérité de l’infection par le variant Omicron, mais aussi un risque d'hospitalisation réduit pour Omicron par rapport aux autres variants.

Néanmoins les plus âgés et les plus fragiles restent vulnérables. En effet, le nombre de décès cumulés entre le 1er janvier et le 31 mai 2022 (donc avant le rebond BA.5) fait froid dans le dos, avec environ 25 000 décès liés au COVID-19 selon Santé publique France (par comparaison la grippe fait entre 7 000 et 10 000 décès chaque année). En outre, la proportion des plus de 85 ans parmi les décédés a beaucoup augmenté : à l’hôpital, elle est passée de 43% en mars-mai 2020 (première vague) à 83% en janvier-mars 2022. "Ces sont eux qui meurent le plus du Covid aujourd’hui",a souligné Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, lors d'un point presse le 21 juillet.

Après une infection par Omicron, quelle immunité ?

Selon les scientifiques, même si l'on connaitra des périodes de rebond épidémique à l'avenir, on pourrait être de plus en plus immunisé, et cela, malgré l'apparition des nouveaux variants. En effet, l'immunité conférée par les vaccins et les variants successifs nous permettrait d'acquérir une immunité de plus en plus performante (on parle d'immunité à médiation cellulaire).

"Quand on rencontre un autre variant cette immunité nous empêche d’avoir des formes graves, c’est plutôt positif car quel que soit le nouveau variant qui émergera, on aura avec le temps plus de chance d’être protégé des formes graves", explique l'épidémiologiste et professeur de santé publique à l'université de Genève, Antoine Flahaut.

"Il faut imaginer l’immunité comme des couches de peinture successives. Grâce aux doses régulières de vaccin, la majorité d’entre nous est désormais protégée contre les infections sévères, voire la mort. La bonne nouvelle avec Omicron, c’est qu’une infection banale par ce variant moins agressif génère un autre type d’immunité que l’immunité vaccinale. Cette forme d’immunité pourrait nous protéger contre de futures infections, à la manière du vaccin nasal qu’on attend tous", détaille l'épidémiologiste suisse, Didier Pittet.

Les vaccins sont-ils efficaces contre Omicron ?

Le vaccin, et plus particulièrement la dose de rappel, sont efficaces pour lutter contre les hospitalisations après infection par Omicron, même si l’efficacité est réduite par rapport au variant Delta, indique la Drees dans une publication du 21 janvier. De plus, la vaccination continue d'offrir un niveau élevé de protection contre les formes sévères et les hospitalisations liées au variant Omicron. Cette protection est plus importante chez les personnes qui ont reçu une dose de rappel par rapport à celles qui n'ont reçu qu’une primo-vaccination complète.

En revanche, "l’efficacité contre l’infection diminue nettement face au variant Omicron par rapport au variant Delta".

"Par conséquent, un plus grand nombre de personnes vaccinées sont susceptibles d'être infectées et une tendance à l'augmentation des cas de réinfections a été observée par plusieurs pays (Royaume-Uni, Danemark, Afrique du Sud et Israël)", souligne Santé Publique France.

Le problème ? Malgré l’effet cumulatif des injections et des infections, leur niveau de protection n’est plus optimal. Et pour cause : les vaccins ont été conçus il y a deux ans, à partir de la souche de Wuhan. 4 nouveaux vaccins seront bientôt disponibles :

Sources :

  • Analyse de risque des variants, Santé Publique France, 15 juin 2022.
  • UK Health Security Agency
  • FDA
  • Omicron variant more resistant to vaccine but causes less severe covid, major South African study concludes, Washington Post, 14 décembre 2021.
  • Allocution de Boris Johnson (AFP), 12 décembre 2021.
  • Interview Pr Anne-Laure Cremieux, France Info, 8 décembre 2021.
  • European Centre for Disease Prevention and Control.
  • Mise à jour, Variant Omicron, OMS, 28 novembre 2021.
  • Communiqué de presse ministère de la Santé, 28 novembre 2021.

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