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Tensions croissantes à la pompe

Tensions croissantes à la pompe
La région des Hauts-de-France est la plus touchée avec 30% des stations sous tension.

Photo d’illustration Quentin Petit

publié le 5 octobre 2022 à 22h29, modifié à22h34.

Après les ristournes, la grève de raffineries et de dépôts de carburants ajoute un peu plus de tensions aux pompes. 12% des stations en France connaissent des «difficultés».

Pas de pénurie générale, mais plus d’une station-service sur 10 est privée de tout ou partie de ses carburants en France, en particulier sous l’enseigne TotalEnergies.

Quelque 12 % des stations en France connaissent des « difficultés sur au moins un type de carburant » à la pompe, avec des situations variables selon les régions, les Hauts-de-France étant la plus touchée avec environ 30 % des stations, a indiqué Olivier Véran à l’issue du conseil des Ministres.

Dans le centre de Lille, plusieurs stations TotalEnergies étaient fermées faute de carburant et dans une station Esso du centre-ville, une heure d’attente était nécessaire pour s’approvisionner. Sur l’autoroute A1, une file d’attente à une station-service débordait jusque sur l’autoroute.

« Pas de situation de pénurie, mais il y a des tensions qui sont temporaires. »

Le porte-parole du gouvernement a récusé le terme de « pénurie », de carburant, préférant évoquer « des tensions » dans l’approvisionnement de certaines d’entre elles, et appelant les automobilistes à éviter « l’effet de panique ».

Un peu plus tôt dans la journée, le président LR de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, s’était alarmé de la situation, dans une lettre au gouvernement : « Je demande au gouvernement de remédier rapidement à cette situation afin que des services publics essentiels, comme les transports scolaires et routiers, puissent circuler », a-t-il écrit.

Le préfet du Pas-de-Calais a annoncé mercredi l’interdiction de la vente et de l’achat de carburant «dans des récipients transportables manuellement», appelant les habitants à «faire preuve de civisme et de solidarité». La situation est selon lui particulièrement difficile dans les secteurs autour d’Arras et Béthune.

Grèves et ristourne

Les problèmes s’expliquent par un mouvement de grève pour les salaires au sein de TotalEnergies, mais aussi, selon le groupe, par « la baisse des prix » dans ses stations - une remise à la pompe de 20 centimes d’euros par litre - qui a entraîné « une affluence importante », puisque les carburants y sont moins chers.

Le groupe a promis mardi « de se mobiliser pour réapprovisionner le réseau grâce à des moyens logistiques supplémentaires ». « Il n’y a pas de manque de carburants car TotalEnergies a constitué des stocks et procède actuellement à des imports réguliers », a-t-il affirmé.

Mouvements reconduits chez Total et Esso

Si certains sites de TotalEnergies ont stoppé le mouvement, il a été reconduit mercredi dans la raffinerie de Normandie, près du Havre, la plus importante de France, qui représente à elle seule 22 % du raffinage dans le pays. Le mouvement a également été reconduit à la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône), et au dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque, pour une revalorisation salariale à hauteur de 10 % pour l’année 2022.
La grève se poursuit également pour les salaires dans les deux raffineries françaises du groupe Esso-ExxonMobil, en Seine-Maritime et dans les Bouches-du-Rhône, selon Christophe Aubert, coordinateur CGT du groupe, qui indique que les deux sites » toujours à l’arrêt total «.