France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Terres-de-Haute-Charente : la drôle de tambouille financière de la cantinière finit au tribunal

Terres-de-Haute-Charente : la drôle de tambouille financière de la cantinière finit au tribunal
La cantinière conteste sa suspension.

Photo illustration archives CL

publié le 7 décembre 2022 à 14h04.

La cantinière a été suspendue un an, accusée d’avoir jonglé entre son compte personnel et professionnel pour commander des denrées. Elle conteste cette décision.

La justice poitevine a longuement plongé les mains dans les casseroles et les comptes d’une cantinière charentaise ce mercredi 7 décembre. La tambouille financière de cette employée communale des Terres-de-Haute-Charente lui avait valu une suspension...

La justice poitevine a longuement plongé les mains dans les casseroles et les comptes d’une cantinière charentaise ce mercredi 7 décembre. La tambouille financière de cette employée communale des Terres-de-Haute-Charente lui avait valu une suspension de ses fonctions pour une durée d’un an. Une décision jugée disproportionnée remontant à juin dernier. Et contestée en urgence devant le tribunal administratif de Poitiers. Il rendra son délibéré dans les prochains jours.

Pour Me Kevin Gomez, avocat de cette cuisinière en collectivité depuis trente ans, il y a là une « volonté délibérée » de s’en prendre à une employée. « La commission de discipline ne l’a pas sanctionnée. La maire est passée outre. Et, l’enquête pénale ouverte après le dépôt d’une plainte n’a donné lieu à aucune poursuite ! Et c’est curieusement la seule qui a été visée par les accusations. »

Des extras

La cuisinière est accusée sans raison selon lui d’avoir jonglé avec le compte personnel et le compte professionnel dont elle dispose comme les autres agents de la cuisine centrale pour commander puis préparer des repas dans un cadre privé et bénévole. « C’était parfois à la demande des élus, pour le repas des anciens ou le départ d’un directeur général des services », s’agace Me Gomez. « Tout cela était connu de tous ! » Le défenseur de la collectivité qui a pris la décision de suspension ne voit pas du tout les choses du même œil.

Pour lui, ce qui pose problème, et justifie la décision prise, ce sont des commandes effectuées avec le compte de mairie pour des repas qui ne la concernait pas. « Nous avons des commandes à trois dates différentes auprès de trois fournisseurs différents, ce serait donc trois fois la même erreur », doute Me Thomas Porcher.

Une erreur de 165 kg de fromage blanc et 600 saucisses

Car une erreur de commande, il y en a eu, et une grosse avec ces 165 kg de fromage blanc et ces 600 saucisses commandées pour la commune mais qui ne sont jamais arrivées dans les assiettes des élèves. La situation a été régularisée dans les finances communales mais l’avocat s’étonne du bénévolat revendiqué lors de ces extras.

« Pour l’un des repas, celui du mois de mars, on retrouve pour 1.660 € de produits commandés alors qu’ils ont été facturés au final 2.280 € soit 22 € par personne ! Et depuis dix ans, on retrouve deux fois par mois des commandes chez le même fournisseur pour des extras. Pour une activité accessoire, c’est quand même significatif ! »