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Tesla présente un robot humanoïde, qu'Elon Musk veut produire par "millions"

Il s'appelle "Bumble C" : c'est le prototype du robot humanoïde "Optimus" dévoilé par Elon Musk vendredi 30 septembre 2022, à l'occasion du Tesla AI Day 2022, à Palo Alto (Californie). Comme d'habitude, le patron du constructeur d'autos électriques a donné dans la référence de science-fiction : Bumblebee ("Bumble B") et Optimus Prime sont des personnages de l'univers des Transformers, autrement dit une Coccinelle Volkswagen et un camion Peterbilt 379 capables de prendre la forme de machines à la morphologie humaine.

Des "millions d'unités" du robot humanoïde Optimus

De là à instiller l'idée subliminale que les autos Tesla pourrait un jour se transformer en robot, il n'y a qu'un pas... que Musk n'a pas encore franchi ! Dans l'explication qu'en a donné le milliardaire, Optimus - dont il avait annoncé l'avénement en 2021 - est destiné à accomplir les tâches répétitives à la place des humains. "Cela signifie un avenir d'abondance, s'est emballé Musk, un avenir où il n'y a pas de pauvreté, où les gens auront ce qu'ils veulent en termes de produits et de services". Présenté sur la scène de Palo Alto, le robot a esquissé un salut de la main ; et une vidéo l'a montré apportant un colis à un employé et un arrosoir à la main. Selon la prévision muskienne, le robot coûtera in fine "probablement moins de 20.000 dollars" et sera produit en "millions d'unités". Les premières livraisons ? Elles interviendraient d'ici trois à cinq ans.

Le prototype du robot Optimus présenté par Tesla le 30 septembre 2022. Crédit : Tesla/ AFP

Le prototype d'Optimus, sur la scène de Palo Alto, le 30 septembre 2022. Crédit Tesla/ AFP.

Evidemment, il est permis d'en douter, tant le temps de Musk est toujours raccourci par rapport au temps réel. Par ailleurs, la capacité d'Optimus paraît singulièrement limitée, surtout si on le compare à ce dont sont capables d'autres robots humanoïdes, tels les Atlas de Boston Dynamics, capables de faire du "parkour". A cela, le créateur de SpaceX répond qu'il "leur manque un cerveau et ils n'ont pas l'intelligence nécessaire pour se mouvoir d'eux-mêmes (...) Et ils sont très chers."

Pour Musk, la "menace existentielle" des robots mus par l'IA paraît révolue

De quel cerveau Optimus peut-il se targuer ? Impossible pour l'heure de le dire. Il n'en reste pas moins que la présentation de cette machine montre un virement à 180° de Musk sur la question de l'intelligence artificielle. Lors de ses premières sorties médiatiques sur le sujet, il avait dit que l’IA ferait peser sur l’humanité une "menace existentielle" (c'était le 24 octobre 2014 pendant un symposium du MIT, le Massachusetts Institute of Technology). Il paraît désormais prêt à imaginer que des robots puissent évoluer au milieu des humains, mus par une intelligence numérique, assurant que des fonctionnalités de sécurité éviteront un "scénario à la Terminator". Entre temps, il a évidemment créé Neuralink, l'entreprise qui veut poser des puces électroniques dans les cerveaux humains, dont on imagine désormais qu'elle pourra collaborer avec Tesla sur le chantier Optimus.