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Test de Warhammer 40 000 Darktide : Fatshark à la limite du grandiose

Test de Warhammer 40 000 Darktide : Fatshark à la limite du grandiose Attendu depuis un moment par les fans de l'univers de Warhammer 40K et par tous les vétérans des jeux Vermintide, Warhammer 40 000 : Darktide est enfin disponible. Et Fatshark nous propose une sortie détonante malheureusement plombée par une technique à l'agonie.

[Mis à jour le 2 décembre 2022 à 13h08] L'univers de Warhammer 40 000 s'étend depuis plus de trente ans, aspirant dans son immensité une quantité innombrables de fans, fascinés par ses échelles de lecture multiples , sa dystopie sans concession, et la richesse d'une histoire qui ne cesse de croître. Un univers qui fascine, et qui n'a malheureusement jamais touché les étoiles dans le monde du jeu vidéo, avec des sorties parfois passables, et souvent médiocres. Warhammer 40 000 : Darktide comptait remédier à ça. Le nouveau jeu d'hypercombat du studio suédois Fatshark, spécialiste du genre et de l'univers Warhammer Fantasy avec ses deux précédents Vermintide, troque les arcs et les flèches pour des fusils-lasers et des épées-tronçonneuses, et nous plonge sans pitié aucune dans la machine gargantuesque de l'Imperium du 41e siècle. Une sortie que l'on a pu prendre en main, et qui nous a apporté des émotions... plurielles.

Pour commencer cette critique, il est nécessaire de remonter quelques semaines en arrière avec la sortie de l'accès anticipé de Warhammer 40 000 : Darktide. Ces quelques jours de test nous ont prouvé que Fatshark ne s'était pas retenu dans la création de son nouveau titre. Darktide nous propose des paysages à couper le souffle, des ambiances visuelles et sonores grandioses et un gore sans concession qui rend son hypercombat profondément jouissif. Ajoutez à cela un arsenal d'armes à faire frissonner de plaisir même un Adeptus Astartes et vous aurez de quoi satisfaire tous les fans d'un univers qui n'a jamais vraiment connu d'adaptation lui rendant justice. Car il faut dire que côté jeux vidéo et Warhammer 40K, la tolérance a été le maître mot de fans souvent confrontés à des produits décevants.

Mais il fallait retenir quelque chose de négatif de cette bêta, quelque chose qui a, tout comme les nombreux points positifs énoncé ci-dessus, malheureusement suivi Darktide dans sa version finale : le jeu n'est pas loin d'être injouable. Les crashs et les bugs à répétitions empêchent de nombreux et enthousiastes serviteurs de l'Empereur de profiter d'une session de jeu complète, et ce même après les patchs jour 1 (bien que la situation se soit profondément améliorée). On peut aussi parler des performances du jeu qui font grincer les configurations PC les plus haut de gamme, avec des combats qui tirent inexorablement vos images par seconde vers le bas, rendant l'expérience franchement désagréable pour les joueurs possédant les configurations minimum recommandées par Fatshark eux-mêmes.

Oui, le jeu est magnifique, les effets de lumière sont incroyables, les brouillards volumétriques vous font regretter de ne pas porter de masque à gaz et les démembrements et ragdolls portent le combat au niveau de la violence attendue d'une aventure Warhammer 40 000. Mais il semblerait que l'ambition de Fatshark lui ait finalement fait défaut, puisque bien qu'il soit possible de gérer tous les effets mentionnés plus haut dans le menu des options graphiques, les chutes de frames restent bien trop nombreuses sur les machines modestes comme sur les plus costaudes, sans parler des nombreux crashs inexplicables.

Or, il ne faut pas oublier qu'il y a un grand avantage dans la souffrance technique de Darktide, un avantage qui est que les soucis d'optimisation et de fonctionnement peuvent (et doivent) être corrigés dans les prochaines semaines. On ne peut se retenir de penser que Fatshark s'est légèrement planté dans le calendrier de sortie d'un jeu qui aurait pu sûrement rester encore quelques semaines supplémentaires au chaud. A l'heure où les reports sont presque devenus communs, la communauté des joueurs aurait largement préféré un décalage de la date de sortie plutôt qu'un produit fini luttant autant pour sa survie les premiers jours de son existence.

Il faut aussi noter qu'en dépit de ces problèmes techniques massifs, Fatshark ne s'est pas gêné sur la monétisation en jeu, implantant dès sa sortie une boutique cosmétique et une monnaie virtuelle. Alors non, ce n'est plus surprenant ni dérangeant de voir ce genre de pratique fleurir en 2022, et il faut dire que le potentiel cosmétique de l'univers de Warhammer 40 000 est extrêmement engageant (un masque du Deathkorps de Krieg ? prenez mon argent). Mais ce qui est surprenant, c'est que cette boutique coexiste avec des problèmes de jouabilité si profonds qu'il serait presque légitime de penser qu'on se moque un peu de nous.

Encore une fois, Fatshark reste extrêmement proche de sa communauté, et a déjà parcouru presque un semi-marathon depuis les premiers jours de l'accès anticipé, implémentant des fonctionnalités réclamées par les joueurs comme des statistiques d'armes et de fin de partie plus poussées, plus d'options de personnalisation de l'interface et moults autres optimisations et corrections de bugs. Mais la route va être longue pour l'éditeur suédois dans les prochaines semaines, et le monde du jeu vidéo a les yeux fixés sur des équipes qui n'ont vraiment pas intérêt à tomber dans les travers d'une monétisation totalement décomplexée, au détriment des performances du jeu.

La voie est toute tracée pour Warhammer 40 000 : Darktide : l'optimisation technique et la correction de bugs doivent être le mot d'ordre des prochaines semaines chez Fatshark, la boutique cosmétique doit se faire discrète, plus claire et se séparer de sa minuterie de réinitialisation hebdomadaire (qui semble clairement faite pour pousser les joueurs à des achats impulsifs), au moins le temps que Darktide devienne un titre jouable pour tout le monde. Nous touchons le grandiose avec cette nouvelle sortie, et Fatshark a fait très fort pour retranscrire l'échelle incommensurable de la cité-ruche de Tertium, nous proposant des environnements grandioses, vivants et construits dans les moindres détails, donnant enfin vie à la machine impitoyable et violente de l'Imperium, celle qui vous façonne, vous broie et vous recrache sans la moindre considération. Warhammer 40 000 : Darktide sera un excellent jeu, cela ne fait absolument aucun doute. Il ne l'est juste pas pour le moment.

Pour ce qui est du gameplay de Warhammer 40 000 Darktide, pas besoin de se creuser la tête bien longtemps pour savoir à quoi on a affaire. Fatshark a repris la formule qui a fait le succès de Vermintide et Vermintide 2, c'est à dire du FPS coopératif où une équipe de quatre joueurs doit se rendre d'un point A à un point B tout en étant assaillie par des vagues successives d'ennemis plus ou moins coriaces. L'inspiration Left 4 Dead est bien évidemment criante, mais assumée, et s'intègre généralement très bien avec la brutalité des univers Warhammer Fantasy et Warhammer 40 000, où les ennemis de l'humanité sont légions et les héros si rares. Seulement, dans Darktide, vous allez troquer votre hallebarde et votre arc pour un fusil laser et une épée-tronçonneuse, et troquer les hordes de Skavens et cultistes de Nurgle contre...les hordes de cultistes de Nurgle des profondeurs des cités-ruches de l'Imperium. Bien entendu, tout est à faire pour Fatshark, qui va avoir la lourde de tâche de faire transparaître à l'écran les échelles gigantesques typiques de l'univers de Warhammer 40 000.

Pour l'instant, le scénario de Darktide reste bien mystérieux, on sait qu'on y incarnera une escouade atypique de la Garde Impériale envoyée sur la planète Atoma-Prime pour tenter d'empêcher une incursion du Chaos dans la cité-ruche de Tertium. On sait cependant que l'histoire de ce nouveau projet a été rédigée en collaboration avec Dan Abnett, l'auteur vétéran des romans Warhammer 40 000, à qui on doit plusieurs dizaines d'ouvrages et de bande dessinées révérés par la communautés de fans de l'univers. Il a d'ailleurs insisté que Darktide serait "au sujet d'humains basiques tentant de survivre envers et contre tout", et moins centré autour des aventures plus "traditionnelles" des Spacemarines ou de l'Inquisition.

Concernant les classes disponibles dans le jeu, sachez qu'elles sont constituées de quatre archétypes. Vous y retrouverez l'Ogryn, un semi-humain méprisé par ses paires, expert du combat au corps à corps et friand d'armes lourdes. A ses côtés, vous pourrez incarner un Vétéran de la Garde Impériale, un soldat fidèle à l'Imperium mais rejeté par son armée, et qui ne quitte pas son précieux fusil-laser. Mais ce n'est pas tout, si les voix de l'Empereur résonnent à vos oreilles, vous avez aussi l'opportunité de jouer un Zealot, un fervent croyant de la la Foi Impériale, déterminé à terrasser tous les hérétiques se dressant sur son chemin. Utile contre les vagues d'ennemis et les boss. Enfin, les amateurs de magie pourront choisir la classe Psyker, un habile manipulateur des énergies du Warp utilisant ses capacités exceptionnelles pour terrasser les ennemis de l'Imperium, particulièrement utile contre les élites.

Chaque classe dispose de 4 compétences passives intrinsèques et d'une capacité active spéciale. Progresser en niveau vous permettra de débloquer divers rangs de compétences passives supplémentaires, sur lesquels vous pourrez choisir une sur trois options, et ce tous les cinq niveaux. Les builds varient assez fortement entre les différents personnages, mais la customisation de votre classe est loin d'être très profonde dans l'arbre de compétence. Il faudra vous pencher plus en détail sur le build de votre héros, en choisissant avec adresse une arme de mêlée, une arme à distance et trois objets magiques.