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« The Offer », sur Paramount+ : une plongée dans les coulisses du « Parrain » de Coppola

Michael Tolkin et Laurence Bennett s’inspirent des souvenirs du producteur Albert S. Ruddy pour raconter la genèse d’un des films emblématiques du Nouvel Hollywood.

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PARAMOUNT+ – À LA DEMANDE – MINISÉRIE

Sur le papier, « la proposition » (cela pourrait être une traduction de The Offer) de Paramount+ est plus qu’excitante, puisqu’il s’agit pour le studio fondé en 1916 et inauguré en 1926 de raconter un bout de son histoire à travers la production du Parrain, sorti il y a tout juste cinquante ans.

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On a beau savoir qu’il s’agit in fine d’une success story, l’épreuve que furent l’écriture, le casting, le financement, le tournage puis le montage du chef-d’œuvre de Francis Ford Coppola méritait d’être racontée avec l’ampleur dont la minisérie développée par le scénariste Michael Tolkin (The Player) témoigne. Surtout que, une fois n’est pas coutume, la qualité de The Offer augmente au fil de la saison, à mesure que s’édifie le mythe de ce qui n’était à l’origine qu’un film à petit budget sur un sujet épineux et jamais nommé comme tel : la Mafia.

Il faut passer sur le caractère platement explicatif des premiers épisodes, sur les costumes et les maquillages d’époque un peu outrés. La mise en place est laborieuse, d’autant plus qu’il faut inscrire la genèse du Parrain dans son contexte et que cela demande des personnages, des dialogues et pas mal de lignes de scénario. La trajectoire de celui-ci est purement rectiligne, et c’est sans doute l’unique faiblesse de la série que de nous raconter un moment de revivification du cinéma sans vraiment renouveler le format sériel.

Un synopsis sulfureux

Tiré du roman The Godfather (Laffont, 1970) signé de l’ancien journaliste Mario Puzo (1920-1999), Le Parrain est d’abord un synopsis sulfureux dont les droits sont détenus par un studio au bord de la faillite et dont aucun réalisateur ne veut, à part un jeune cinéaste à la silhouette rondouillarde et aux racines italiennes, qui voit en ce grand récit criminel une métaphore du capitalisme américain.

Le projet est alors défendu par un jeune producteur autodidacte en mal de succès, Albert S. Ruddy (Miles Teller) – dont les souvenirs servent de base à la série The Offer –, et par son assistante Bettye McCartt (Juno Temple). A la tête de la Paramount, personne n’y croit, à part le grand Robert Evans (incarné, avec un délicieux sens de l’excès, par Matthew Goode), qui sert de tampon entre Ruddy et les cadres du studio.

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« Aujourd’hui, les hommes aux manettes sont des artistes à la con qui pensent que ce sont eux, le talent », peste d’ailleurs l’un d’entre eux. Au tournant des années 1960 et 1970, c’est en effet toute l’industrie du cinéma qui se recompose autour d’une poignée de réalisateurs influencés par la Nouvelle Vague, qui revendiquent une plus grande liberté artistique et surtout un pouvoir décisionnel autrefois réservé aux majors. A travers Le Parrain, The Offer raconte un épisode de la naissance du Nouvel Hollywood, l’émergence d’un cinéma d’auteur né sous la contrainte et qui n’en est peut-être que meilleur.

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