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Théo Hernandez, pour l’amour du frère

Didier Deschamps se tourne vers Théo. Pas le temps de gamberger pour le benjamin de...

Didier Deschamps se tourne vers Théo. Pas le temps de gamberger pour le benjamin de la fratrie qui doit prendre le relais. « Ce qui s’est passé quand je l’ai remplacé contre l’Australie ? Quand j’ai vu qu’il n’était pas bien, ce n’était pas facile. J’ai fait ce que je devais faire pour qu’on gagne et pour célébrer la victoire pour mon frère », a-t-il confié ce dimanche en conférence de presse.

Depuis le début du Mondial, Théo est passé par toutes les émotions. Après « la fierté » d’avoir été sélectionné pour sa première grande compétition aux côtés de Lucas, il a subi la douleur d’être mis en concurrence directe avec son frère, qui joue le plus souvent en défense centrale au Bayern Munich, mais que le sélectionneur préfère en position de latéral gauche avec un profil plus défensif que Théo.

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Les Bleus sont déjà qualifiés pour les 8e de finale après leur victoire face au Danemark (2-1) samedi. En dégageant une force collective qui laisse augurer des grandes choses.

Titulaire et brillant face au Danemark (2-1) samedi, Théo est désormais le dernier latéral gauche de la liste. C’est aussi le dernier Hernandez, même si Lucas, rentré en Europe, n’est jamais très loin. « Depuis qu’il est parti, je parle avec lui chaque jour (NDLR. au téléphone). Il me dit qu’on doit gagner pour lui ramener la Coupe du monde. »

Une enfance loin du père

Fusionnels, les deux frères se sont construits au cœur d’une histoire familiale déchirante. Fils de Jean-François Hernandez, ancien footballeur professionnel passé par l’OM, les deux frères, nés à Marseille, ont déménagé en 2000 en Espagne avec leur mère pour y rejoindre leur père qui évoluait en Liga depuis 1998.

Ils n’ont que sept et huit ans quand, quatre ans plus tard, en 2004, Jean-François Hernandez abandonne la famille sans laisser d’adresse. C’est donc loin du père que Théo et Lucas grandissent, baignant dans la culture espagnole du pays de leurs grands-parents paternels. Formés à l’Atlético de Madrid, ils auraient pu choisir d’évoluer pour la Roja, ils ont choisi la France, le pays de leur mère Laurence Py, là où leurs racines sont les plus solidement ancrées.

J’ai fait ce que je devais faire pour qu’on gagne et pour célébrer la victoire pour mon frère.

Le 12 novembre, France Football a publié une enquête après avoir retrouvé la trace de Jean-François Hernandez, qui s’était installé en Thaïlande pour y monter une affaire avant de rentrer en France en 2020. Il vivrait désormais dans le Sud Ouest, près de Bordeaux. L’enquête, édifiante, remet en cause la version officielle. Les témoignages des proches du père pointent la responsabilité de la mère dans ce drame familial.

Des caractères différents

Les frangins n’ont pas encore réagi à ces révélations. Les interroger sur un sujet aussi sensible et intime en pleine Coupe du monde serait inopportun. Il est probable que Théo aurait botté en touche. Le cadet est calme et taiseux, tout le contraire de l’aîné, solaire et volubile.

Sur le terrain, ils sont aussi l’exact opposé. Lucas, hargneux, aime les duels et défendre. Théo n’est jamais aussi heureux que quand il attaque. « J’aime les phases offensives mais le coach me dit de ne pas monter tout le temps », sourit le défenseur du Milan AC, dont la relation technique avec Kylian Mbappé a séduit samedi. « On se trouve tout le temps. J’ai envie de le trouver, c’est un grand joueur. »

À l’origine du premier but avec un double une-deux pour l’attaquant du PSG, Théo a signé sa sixième passe décisive (un but) en neuf sélections chez les Bleus, sa deuxième dans le Mondial. « J’aime bien faire des assists (NDLR. passes décisives), mettre des buts. »

Avec 23 buts et 28 passes décisives depuis son arrivée au Milan AC en 2019, il est servi. Ce n’est pas ce que lui demande en priorité Didier Deschamps au Qatar, mais ça ne gâche rien.

Aréola ménagé

Le gardien remplaçant Alphonse Aréola était le seul absent de l’entraînement collectif des Bleus, ce lundi, à deux jours du dernier match de groupe contre la Tunisie au Mondial, en raison d’une gêne « mineure » dans le bas du dos, selon l’encadrement tricolore.
Le portier de West Ham « souffre de douleurs lombaires mineures » et est resté en soins, mais il n’y a « aucune inquiétude majeure » le concernant, a fait savoir le staff de l’équipe de France.
Les vingt-trois autres Bleus, dont le gardien Hugo Lloris et sa doublure Steve Mandanda, étaient présents à l’entraînement au stade Jassim bin Hamad de Doha, dirigé par le sélectionneur Didier Deschamps et son adjoint Guy Stéphan.