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Top 14 : «Il faut croquer là-dedans à pleines dents», savoure Cyril Baille après la victoire contre le Racing

Le pilier international du Stade Toulousain revient sur le large succès face aux Franciliens en demi-finale du Top 14 (41-14). Et se projette déjà sur la finale.

Toulouse a notamment bâti son succès sur le Racinggrâce à une grosse domination en mêlée...
Cyril Baille : Dans ce secteur, la remise en question est permanente, tous les week-ends, on veut être les plus performants possible. Là ça a marché, mais si le week-end prochain ce n'est pas le cas, on se fera défoncer. Tu peux avoir trois ou quatre mêlées dans un match, et elles peuvent être complètement différentes. Ça a bien marché, on avait ciblé sur le fait de bien travailler là-dessus et d'être solidaires. Mais ce n'est pas une vérité, ni une fin en soi.

Vous attendiez-vous à dominer autant ce match ?
Sincèrement non. Mai, dès le début du match, on a eu les faits de jeu qui étaient pour nous. On a vite scoré, cela a permis de mettre la tendance en notre faveur. Après, à la mi-temps, on était à 20-0, cela pouvait aussi être un piège. On s'est dit qu'il ne fallait pas lâcher et on a continué à mettre le pied au plancher car on craignait cette équipe du Racing. On sait qu'ils peuvent faire des différences sur n'importe quelle action. On l'a vu sur la fin de match où ils marquent deux essais.

«La saison dernière nous a fait énormément mal. On a beaucoup appris aussi»

Quand le score est lourd en fin de match, pense-t-on à se préserver en vue de la finale ?
Inconsciemment, quand tu prends le score comme ça, il y a peut-être une forme de relâchement. On a pris deux essais en fin de match, il faut qu'on arrive à le corriger pour la semaine prochaine. Ce sont des petits détails. Quand t'es devant au score, tu as tendance à te relâcher.

Comme ça, vous donnez du grain à moudre à votre staff...
Il faut les faire bosser un peu ! (Rires) Plus sérieusement, ils ont su cette année gérer le groupe. Ils se donnent à 200%, on est content pour Ugo (Mola) et tout le staff. Ça les récompense eux aussi. Ils sont tous là pour nous, c'est aussi pour eux que l'on va à Paris.

On sent que le Stade Toulousain a retrouvé confiance en lui, en son jeu...
On essaie de se remettre en question. La saison dernière nous a fait énormément mal. On a beaucoup appris aussi. On essaie d'y être à chaque fois. Là, on était encore en demi-finale et on repart à Paris. Pour l'instant, on ne réalise pas trop mais c'est phénoménal. Quand on aura 10 ans de plus, on se le dira autour d'une bière. Il faut croquer là-dedans à pleines dents.

«On est un groupe de compétiteurs et quand on perd, on n'est jamais content»

La désillusion de la demi-finale perdue contre le Leinster a-t-elle été facile à évacuer ?
Cela a été très dur à digérer. Cela faisait la troisième fois que l'on perdait à Dublin. On est un groupe de compétiteurs et quand on perd, on n'est jamais content. Surtout quand tu prends une leçon de rugby comme ça... Mais, même si tu as les boules, cela continue à te faire apprendre.

Avez-vous une préférence entre La Rochelle et l'UBB pour la finale ?
Ces deux équipes font partie des quatre meilleures équipes de la saison. Que ce soit l'un ou l'autre, ce sera très compliqué. Une finale, c'est tellement particulier, ça dépend de tellement de choses...

Et vous êtes allés communier avec vos supporters en fin de match...
On a de la chance d'être supportés comme ça. Aujourd'hui, il y avait beaucoup de Toulousains. On a senti l'engouement autour de notre hôtel, on entendait pas mal de cris pendant que l'on mangeait, c'était assez drôle. C'est aussi pour eux, pour la ville. Ils sont contents de venir. Et à Paris, je pense qu'il va y avoir aussi du monde la semaine prochaine.