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Top Chef à la sauce étudiante

Top Chef à la sauce étudiante
Mona Delbart, 18 ans, et Salomé Nabet, 23 ans, ont cuisiné un pain maison, du taboulé, des carottes caramélisées et du houmous.

Photo Renaud Joubert

Par Louis MEUNIER - l.meunier@charentelibre.fr, publié le 29 mars 2023 à 19h54.

Ce jeudi, cinq étudiants d’Angoulême se sont affrontés dans le cadre d’un concours de cuisine digne d’une émission télé.

Vous allez avoir deux heures pour préparer un plat et un dessert, Attention. 3-2-1, C’est Parti ! »Drôle de scène que de voir ces cinq étudiants, tablier autour du cou, se ruer sur les ingrédients à leur disposition et regagner au pas de course leur poste de travail pour attaquer leurs recettes comme à la télé. Ce mercredi...

Vous allez avoir deux heures pour préparer un plat et un dessert, Attention. 3-2-1, C’est Parti ! » Drôle de scène que de voir ces cinq étudiants, tablier autour du cou, se ruer sur les ingrédients à leur disposition et regagner au pas de course leur poste de travail pour attaquer leurs recettes comme à la télé. Ce mercredi après-midi, à l’occasion de la finale du « Challenge culinaire », un concours de cuisine réservé aux étudiants angoumoisins, la salle Kheops du restaurant universitaire du Nil a pris des airs de plateau télé façon Top Chef, le célèbre concours gastronomique d’M6.

L’an dernier Eliott Pardoen, amputé d’un bras, a fini deuxième.
L’an dernier Eliott Pardoen, amputé d’un bras, a fini deuxième.

Renaud Joubert

Objectif du jour pour les quatre finalistes (trois en individuel et un binôme) : préparer un plat et un dessert à partir d’un panier imposé composé de produits du quotidien, le tout dans un environnement se rapprochant de celui d’un logement étudiant, frigo, plaques électriques, minifour et micro-onde. L’événement, organisé nationalement par la mutuelle étudiante Smerra, est coordonné en Charente par le Crous, le Cij (Centre Information Jeunesse) et le Sccuc (association services et culture des campus )

Pain maison, taboulé, carottes caramélisées et houmous. C’est ce qu’ont prévu de concocter, cet après-midi, Mona Delbart, 18 ans et Salomé Nabet, 23 ans, deux étudiantes de l’Éesi (l’École européenne supérieure de l’image) fans de cuisine.

Amputé d’un bras

« Comme on est toutes les deux végétariennes, on a commencé à en discuter le midi et cela nous a permis de nous rapprocher. On a pris l’habitude de se retrouver en dehors des cours pour cuisiner ensemble », explique l’une d’entre elles, avant d’ajouter : « Être en binôme, c’est un vraiment un avantage. Ça permet de se serrer les coudes et de faire retomber un peu la pression. »

De nombreux étudiants mangent mal et peu d’entre eux cuisinent vraiment
Amandine Klinger, 19 ans, étudiante dans l’animation, a appelé à l’aide pour son caramel.
Amandine Klinger, 19 ans, étudiante dans l’animation, a appelé à l’aide pour son caramel.

Renaud Joubert

Plus loin, Eliott Pardoen, 20 ans, s’affaire avec concentration derrière son plan de travail. Le jeune homme en est déjà à sa deuxième participation. « L’an dernier, j’ai manqué d’organisation et j’ai fini deuxième. Alors cette année, pas moyen que je passe à côté de la victoire ». réagit-il motivé. Mais, cet étudiant au Lisa, amputé d’un bras préfère relativiser. « Cela reste une passion et un exécutoire. On accumule assez de stress comme ça toute l’année sans s’en rajouter pour un concours ».

Au même moment, Amandine Klinger, 19 ans, étudiante dans l’animation, appelle à l’aide. Le caramel préparé pour son dessert est en train de durcir. Caroline Bayle vole à son secours. À 51 ans, cette ancienne professeur de mathématiques reconvertie dans la cuisine et l’éducation au goût joue les jurés pour le concours et anime, surtout, toute l’année des ateliers culinaires à la demande du Crous. « Aujourd’hui, de nombreux étudiants mangent mal et peu d’entre eux cuisinent vraiment », témoigne Véronique Lambert, directrice des six restaurants Crous d’Angoulême. « Certains sautent même des repas. C’est une vraie problématique de santé à laquelle on tente d’apporter des solutions.»