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TotalEnergies coupe les ponts avec son partenaire russe, le gazier Novatek

Le groupe français ne comptabilisera plus sa part de 19,4 % dans le leader russe du gaz naturel liquéfié au prix de 3,5 milliards d’euros de dépréciations. Il continue toutefois à en livrer à l’Europe, qui n’a pas décrété de sanctions.

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TotalEnergies poursuit son désengagement de Russie, amorcé quelques semaines après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, le 24 février. Le géant pétro-gazier a annoncé, vendredi 9 décembre, le retrait de ses deux représentants au sein du conseil d’administration de son partenaire PAO Novatek « avec effet immédiat », indique-t-il dans un communiqué, en rappelant qu’il détient 19,4 % de l’entreprise gazière russe.

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Le groupe, dirigé par Patrick Pouyanné, précise qu’il n’avait plus voix au chapitre au sein du conseil d’administration du premier producteur russe de gaz naturel liquéfié (GNL), partenaires depuis 2011 : ses administrateurs devaient s’abstenir « compte tenu des sanctions européennes en vigueur depuis le début du conflit ». « En conséquence, les critères d’influence notable n’étant plus remplis au sens de la réglementation comptable » de TotalEnergies, indique-t-il, sa participation ne sera plus consolidée dans les comptes du groupe.

« Cela conduira à reconnaître dans les comptes du 4trimestre 2022 une dépréciation d’environ 3,7 milliards de dollars » (3,5 milliards d’euros). De plus, TotalEnergies n’enregistrera plus de réserves au titre de sa participation dans la société Novatek, soit une perte de réserves prouvées de 1,7 milliard de barils. La durée de vie des réserves prouvées de la multinationale « reste cependant supérieure à onze années de production », précise-t-elle pour rassurer les marchés.

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Sous sanction par l’Union européenne

Pour l’heure, la compagnie française conserve sa participation. « Elle n’est pas en mesure de [la] céder, compte tenu des accords en vigueur entre actionnaires, puisqu’il lui est interdit de vendre des actifs à un des principaux actionnaires de Novatek en raison des sanctions le visant. » Cet actionnaire, qui a un droit de préemption, n’est autre que l’oligarque russe Guennadi Timtchenko, ami de longue date du président russe, Vladimir Poutine.

Détenteur de 23 % de Novatek, M. Timtchenko avait démissionné du conseil d’administration, le 21 mars, sans donner de raison officielle. Mais dès le début de la guerre russo-ukrainienne, il avait été placé sous sanction par l’Union européenne ; il l’était déjà par l’administration américaine depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

Contrairement à Gazprom et Rosneft, les deux premières sociétés d’hydrocarbures russes étroitement contrôlées par l’Etat, Novatek est un groupe privé, fondé et présidé par Leonid Mikhelson, un milliardaire réputé proche du Kremlin. Mais c’est une entreprise stratégique pour Moscou, qui a pris du retard dans le GNL par rapport au Qatar et aux Etats-Unis.

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