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Tournoi des Six Nations : le XV de France va devoir se méfier du “piège” italien

Le XV de France dispute, dimanche, son premier match face à l'Italie dans le Tournoi des Six Nations 2023, après avoir remporté le Grand Chelem l'an dernier. Les Bleus sont sur une série en cours de treize victoires d'affilée. Mais ils vont devoir faire attention à la Squaddra Azzura, qui a affiché de beaux progrès lors de la saison écoulée, avant d'affronter l'Irlande (n°1 mondial) lors de leur deuxième rencontre.

Le XV de France remet le bleu de chauffe pour son premier match du Tournoi des SIx Nations face à l’Italie, dimanche 5 février. Un retour sur les terrains un peu plus de deux mois après leur victoire face au Japon (35-17), le 20 novembre, où les Bleus ont conclu une année 2022 de haut vol avec 13 victoires d’affilée – un record – et un Grand Chelem au Six Nations.

À Rome, Antoine Dupont et ses coéquipiers vont devoir se méfier de l’Italie, qui a promis de tendre “un beau piège” aux Bleus. Le match semble, pourtant, déséquilibré sur le papier : le XV de France est n°2 mondial et sur une série de victoires record – encore en cours. En face, les transalpins n’ont plus battu les Bleus depuis dix ans…

Mais attention à ne pas se rater à cause d’un excès de confiance. La Squadra Azzurra a montré de nets progrès en 2022 : ils ont remporté leur premier match dans le Tournoi depuis 2015 en dominant le pays de Galles à Cardiff (22-21), et ils ont ensuite pris le meilleur de justesse sur l'Australie (28-27) à l'automne.

Le capitaine des Bleus n’a d’ailleurs pas pris de haut le premier adversaire des Bleus dans ce Tournoi, samedi en conférence de presse : "On a tous vu leurs exploits (...). Ça démontre leur progression, leur dangerosité”, a déclaré Antoine Dupont. “Ils ont de nouveaux joueurs qui sont très performants sur le terrain, ils ont un système de plus en plus huilé. (...) C'est une équipe plus que dangereuse."

>> À lire aussi : Mondial de rugby 2023 : les Bleus concentrés sur leur quête d'un premier sacre

“Changement presque culturel” du jeu de l’Italie

Grand artisan de cette renaissance italienne, le Toulousain Ange Capuozzo sait à quoi s'attendre, le premier XV de France de 2023 comptant sept de ses coéquipiers en club, à commencer par Antoine Dupont et Romain Ntamack.

"Je ne sais pas encore ce que cela fait d'affronter des potes car, de mémoire, je n'ai jamais été confronté à ça”, a-t-il confié, avant d’ajouter : "J'ai déjà coché la date depuis un moment. Ce sont tous des copains, oui, mais j'espère qu'on va leur tendre un beau piège quand même".

Le capitaine italien, Michele Lamaro, a quant à lui évoqué samedi le "changement presque culturel" qu'a subi le système de jeu de l’Italie, désormais davantage porté vers l'attaque. "Par rapport à il y a un an, on a fait de grands pas en avant : on a revisité notre système de jeu, il est question d'un changement presque ‘culturel’ dans notre façon d'appréhender une rencontre", a expliqué le troisième ligne. 

Terminé le temps où les Italiens, acculés par des adversaires meilleurs qu'eux, "se contentaient de défendre et de contenir les équipes adverses", a souligné Michele Lamaro. "À présent, dès qu'on peut, on lance des attaques, on essaie de mettre en difficultés nos adversaires et surtout on n'hésite plus à contre-attaquer".

Tout en admettant que l'Italie avait encore du mal à gérer ses fins de rencontre, le capitaine de la Squaddra Azzura a aussi ajouté : "On a davantage confiance car on se sait dangereux, et ça se voit : on est plus heureux de jouer avec le ballon".

“Ne pas faire des Six Nations une étape avant la Coupe du monde”

La chasse aux Bleus est donc ouverte. Fini, le temps où l'Italie se présentait en victime expiatoire et les coéquipiers d'Antoine Dupont sont prévenus. "Ce sera peut-être notre match le plus important car on ne peut pas le perdre, il ne faut pas qu'on ait à regretter les points à la fin", a d'ailleurs souligné le deuxième ligne Paul Willemse.

Le troisième ligne de Toulouse, Anthony Jelonch, ne dit pas autre chose : "Tout le monde nous dit favoris mais il ne faut pas rabaisser cette équipe qui est en confiance. (...) Tout le monde est vraiment concentré sur ce premier match, on sait très bien que ce sera un combat très dur et on est prêts à le relever".

Pour des Bleus qui ont un empire à bâtir avant le Mondial en France (8 septembre-28 octobre), une belle victoire face à l’Italie – bonus offensif en prime – permettrait de lancer idéalement cette 24e édition du Tournoi des Six Nations.

Cela leur permettrait aussi de préparer le déplacement difficile à Dublin pour y défier le XV du Trèfle, actuel n°1 mondial et tombeur successivement des All Blacks et des champions du monde sud-africains.

Car c'est un défi majuscule qui attend les Bleus à sept mois de la Coupe du monde de rugby : réaliser un impossible doublé une année à trois déplacements, à Rome et Dublin puis à Londres. Cerise sur le gâteau, un nouveau sans-faute leur permettrait d'égaler le record absolu de 18 victoires de rang, codétenu par les Anglais (octobre 2015-mars 2017) et les Néo-Zélandais (août 2015-novembre 2016). Et d'envoyer un message à la planète rugby.

Mais chaque chose en son temps, comme l’a rappelé samedi Antoine Dupont : “L'objectif, c'est le Tournoi (...). Il ne faut pas en faire une étape avant la Coupe du monde. Déjà, parce que c'est important pour nous de défendre notre titre mais aussi, parce que si on regarde trop loin, on n'est pas dans l'instant présent et ce serait le meilleur moyen de se tromper."

France-Italie en quelques chiffres

Avec AFP