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Transports, raffineries, déchets… Les perturbations prévues ce week-end

Les perturbations se poursuivent samedi et dimanche avant la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, prévue mardi 28 mars. 

Par Lise Lacombe pour Le Point
Les mobilisations contre la reforme des retraites se poursuivent samedi 25 et dimanche 26 mars dans plusieurs secteurs, dont les raffineries.
Les mobilisations contre la réforme des retraites se poursuivent samedi 25 et dimanche 26 mars dans plusieurs secteurs, dont les raffineries.  © Le Parisien / Arnaud Journois / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

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La mobilisation se poursuit pour ce premier week-end après l'adoption à l'Assemblée nationale de la réforme des retraites par un 49.3. Les perturbations prévues pour ce week-end devraient toutefois être moins nombreuses, elles persistent cependant dans plusieurs secteurs.

La SNCF prévoit « une amélioration »

C'est presque un retour à la normale à la SNCF pour samedi et dimanche. La compagnie ferroviaire a annoncé une amélioration sur les grandes lignes, les TER et la banlieue parisienne. Un porte-parole de SNCF Voyageurs a annoncé maintenir, pour ce week-end, les trois-quarts des TGV inOui et Ouigo, la moitié des Intercités et les trois-quarts des TER. Le trafic sera « normal ou quasi normal » pour Eurostar et Thalys. En revanche, aucun train de nuit ne roulera. « Des perturbations subsisteront ce lundi 27 mars », indique par ailleurs la SNCF.

Trains en Île-de-France : trafic « quasi normal »

Sur le réseau ferroviaire francilien, la circulation des trains s'améliorera nettement, les lignes C et R restant les plus perturbées avec un train sur deux. Pour la journée de samedi, la direction prévoit de faire rouler deux trains sur trois en moyenne sur les lignes J et L et trois trains sur cinq sur les lignes D et N. Du côté des RER, trois trains sur quatre circuleront sur le RER A samedi.

Concernant le trafic dimanche, trois trains sur quatre circuleront sur la ligne N. Autrement, le trafic sera normal, ou presque, sur les lignes A, B et E, ainsi que sur les lignes H, K, P, U. Trois trains sur cinq sont à prévoir sur le RER D, et un train sur deux sur le RER C. Le trafic sera normal sur les T4, T11 et T13.

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Aviation : de 15 % à 20 % des vols annulés

En raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 15 % de leurs vols à Paris-Orly samedi. En ce qui concerne les aéroports de Marseille-Provence, Bordeaux-Mérignac et Lyon-Saint-Exupéry, 20 % des vols sont supprimés samedi.

La journée de dimanche s'annonce plus difficile pour les passagers transitant par Orly, où 33 % des vols seront annulés, tandis que cette proportion restera de 20 % à Lyon et à Marseille. La DGAC prévient que « des perturbations et des retards sont à prévoir » et invite les voyageurs à « reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol ». Les grèves dans l'aérien sont prévues jusqu'à mercredi.

Raffinerie : les pénuries d'essence continuent

L'approvisionnement du bassin parisien en carburants, et notamment en kérosène, par la grande raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-L'Orcher en Normandie a repris après une intervention des forces de l'ordre et la réquisition de quatre salariés. Les forces de l'ordre sont aussi intervenues pour débloquer deux dépôts pétroliers : à Port-la-Nouvelle (Aude), qui était bloqué depuis le 16 mars, et à Frontignan (Hérault).

Mais les pénuries d'essence continuent : environ 15 % de stations-service étaient en rupture d'au moins un carburant vendredi matin. Dans les neuf départements les plus touchés, entre deux et cinq stations-service sur dix sont à sec. Il s'agit de la Loire-Atlantique, du Morbihan, de la Mayenne, du Maine-et-Loire, de l'Ille-et-Vilaine, de l'Ariège et des Bouches-du-Rhône, de l'Hérault et du Var.

À la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique), la grève a été reconduite jusqu'au 31 mars. La grève a également été prolongée de 72 heures à la raffinerie TotalEnergies de Normandie, à Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime). Quant à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime), elle va être contrainte de stopper sa production à compter de samedi, faute de pétrole brut à raffiner. La direction du groupe a rappelé à l'AFP que la raffinerie représente 20 % de la capacité de raffinage en France.

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Éboueurs : poursuite de la grève

La grève des éboueurs parisiens va se poursuivre ce week-end et au moins jusqu'au lundi 27 mars. Vendredi, 10 000 tonnes d'ordures restaient non ramassées dans la capitale, son niveau record, malgré les réquisitions ordonnées depuis une semaine par la préfecture de police.

Du côté des usines d'incinération, deux des trois usines traitant les déchets ont rouvert vendredi matin après deux semaines et demie de grève, les agents ayant décidé de mettre fin au mouvement. Selon le syndicat métropolitain Syctom, les fours d'incinération « devraient rouvrir » samedi. La grève a pris fin également vendredi dans le 15e arrondissement de la capitale, a annoncé le prestataire privé Pizzorno.

En région, les grèves se poursuivent, comme à Marseille où les déchets s'entassent depuis lundi, date de début de la grève des éboueurs. Aucune amélioration n'est prévue ce week-end.