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Philippe Gélie Le Figaro

L’éditorial du Figaro, par Philippe Gélie.

Aussi loin que porte le regard, l’enchaînement des échecs stratégiques encaissés par Vladimir Poutine donne le vertige. Il y a d’abord, bien sûr, la résistance acharnée de ces Ukrainiens méprisés et caricaturés, qui menacent désormais d’infliger à la Russie une humiliante défaite et de lui reprendre les territoires chapardés en deux agressions depuis 2014.

Il y a ensuite cet Occident mollasson, aux valeurs décadentes, qui se révèle étonnamment déterminé et uni pour soutenir le pays agressé et punir l’agresseur, quitte à subir quelques désagréments domestiques. Il y a aussi l’Otan, prononcée en état de «mort cérébrale» et qui retrouve la vigueur de sa jeunesse, renforçant son flanc Est et s’ouvrant à de nouveaux candidats détournés par Poutine de leur neutralité.

Il y a, ne les oublions pas, ces centaines de milliers de Russes qui votent avec leurs pieds, fuyant la conscription et la répression politique au prix d’une coûteuse hémorragie des cerveaux et des talents. Il y a ces alliés stratégiques…

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