France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Ukraine : les dirigeants séparatistes prorusses de Lougansk et de Kherson demandent l'annexion à la Russie

LE POINT SUR LA SITUATION - Le Figaro fait le point sur les dernières informations issues de journalistes, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales et d'organisations internationales.

Les dirigeants séparatistes prorusses de Lougansk et de Kherson demandent l'annexion à la Russie, la diplomatie ukrainienne réclame une hausse significative de l'aide militaire occidentale, l'Union européenne condamne les référendums d'annexions, Josep Borrell met en garde la Russie sur Nord Stream, Giorgia Meloni affirme son soutien à l'Ukraine, des frappes russes provoquent une panne électrique à Kharkiv... Le Figaro fait le point sur les dernières informations liées à la guerre en Ukraine.

Les dirigeants prorusses de Lougansk et Kherson demandent à Poutine l'annexion

Les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Lougansk et Kherson ont annoncé mercredi 28 septembre demander le rattachement à la Russie au président Vladimir Poutine, au lendemain d'un vote d'annexion largement condamné par la communauté internationale.

Un employé municipal dépose son bulletin de vote lors d'un référendum sur la sécession de la région de Zaporijjia de l'Ukraine et son rattachement à la Russie. ALEXANDER ERMOCHENKO / REUTERS

«Cher Vladimir Vladimirovitch (...) je vous demande d'examiner la question de l'adhésion de la République populaire de Lougansk à la Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie», a déclaré le chef séparatiste prorusse de Lougansk (est), Leonid Passetchnik, dans un texte publié sur Telegram. Une lettre similaire a été envoyée par Vladimir Saldo, qui dirige l'administration d'occupation de Kherson (sud).

L'Ukraine réclame une hausse «significative» de l'aide militaire occidentale

La diplomatie ukrainienne a appelé mercredi 28 septembre à une hausse significative de l'aide militaire occidentale, au lendemain de votes d'annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes, scrutins largement dénoncés par la communauté internationale.

«L'Ukraine appelle l'UE, l'Otan et le G7 à augmenter immédiatement et significativement la pression sur la Russie, notamment en imposant de nouvelles sanctions dures et en augmentant significativement l'aide militaire à l'Ukraine», a-t-elle dit, en demandant «des chars, des avions de combat, de l'artillerie longue portée, des systèmes de défense antiaérienne et antimissiles».

Des militaires ukrainiens chargent un camion avec le FGM-148 Javelin, un missile antichar portatif américain fourni par les États-Unis à l'Ukraine. AFP

L'UE dénonce des scrutins «illégaux» aux résultats «manipulés»

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé mercredi 28 septembre les «référendums» d'annexion organisés par Moscou dans des régions ukrainiennes, les qualifiant de scrutins «illégaux» aux résultats «manipulés». Les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Zaporijjia, Kherson, Lougansk et Donetsk ont revendiqué la victoire du «oui» en faveur d'une annexion par la Russie, lors de ces «référendums». Moscou a en outre brandi encore une fois la menace de l'arme nucléaire pour défendre ces territoires. «Référendums fictifs. Résultats fictifs. Nous ne les reconnaissons pas», a réagi de son côté dans la nuit Charles Michel, le président du Conseil européen, qui représente les 27 États membres de l'UE.

«Référendums fictifs. Résultats fictifs. Nous ne les reconnaissons pas», a réagi de son côté dans la nuit Charles Michel, le président du Conseil européen, qui représente les 27 États membres de l'UE. artjazz / stock.adobe.com

L'UE met en garde contre toute attaque contre ses infrastructures énergétiques

«Toute perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes est totalement inacceptable et fera l'objet d'une réponse vigoureuse et unie», déclare Josep Borrell, au nom des 27 États membres de l'UE, dans une déclaration publiée mercredi 28 septembre. «Toutes les informations disponibles indiquent que les fuites (constatées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique) sont le résultat d'un acte délibéré», a-t-il souligné.

À lire aussiOtan : quels pays ont déjà ratifié la candidature de la Suède et de la Finlande ?

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait déjà évoqué mardi soir «un acte de sabotage». L'inspection des deux gazoducs Nord Stream endommagés par des explosions sous-marines au large d'une île danoise en mer Baltique ne pourra se faire avant une à deux semaines, a affirmé mercredi 28 septembre le ministre danois de la Défense.

«Stupide et absurde» de suspecter la Russie, dit le Kremlin

Il est «stupide et absurde» de suspecter la Russie d'être derrière les fuites massives détectées après des explosions ayant touché les gazoducs Nord Stream, a déclaré mercredi le Kremlin, alors que les Européens dénoncent un «sabotage». «Il était assez prévisible» que certains mettent la Russie en cause, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Prévisible, stupide et absurde», a-t-il ajouté. Le Kremlin affirme que les fuites sont aussi problématiques pour la Russie.

Des bulles de gaz provenant de la fuite du Nord Stream 2 atteignent la surface de la mer Baltique. DANISH DEFENCE COMMAND / REUTERS

Giorgia Meloni affirme se tenir aux côtés de l'Ukraine

La très probable future première ministre de l'Italie a assuré mardi 27 septembre que l'Ukraine pourra compter sur le prochain gouvernement italien. «Vous savez que vous pouvez compter sur notre soutien loyal à la cause de la liberté du peuple ukrainien. Restez forts et gardez votre foi inébranlable!», a tweeté en anglais Giorgia Meloni à l'adresse de Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a félicité dans un tweet en italien Giorgia Meloni pour sa victoire aux législatives.

Une importante panne électrique à Kharkiv provoquée par des frappes russes

Des frappes russes ont provoqué, dans la nuit du mardi 27 septembre au mercredi 28 septembre, une importante panne d'électricité à Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé dans la matinée le gouverneur de la région, Oleg Synegoubov.

À lire aussiGuerre en Ukraine: le conflit contaminé par le fléau des armes à sous-munitions

L'armée russe aurait fait usage de «missiles S-300», un système d'arme sol-air régulièrement utilisé par les troupes de Moscou pour viser des infrastructures ukrainiennes, sans grande précision. Les services de secours de la région de Kharkiv ont, de leur côté, indiqué que les frappes ont détruit un transformateur électrique et touché un entrepôt.