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Un boucher charentais de 17 ans en finale du concours national de Meilleur apprenti de France

Un boucher charentais de 17 ans en finale du concours national de Meilleur apprenti de France
Benjamin Bedjil, en piste pour le concours national.

Repro CL

Par Stéphane URBAJTEL, publié le 7 février 2023 à 14h22, modifié à14h32.

L’Angoumoisin Benjamin Bedjil, 17 ans, est arrivé premier au concours régional de Meilleur Apprenti de France, catégorie boucherie. Il représentera la Nouvelle-Aquitaine lors de l’épreuve nationale, en mai.

Il s’appelle Benjamin Bedjil, il a 17 ans à peine, il est Angoumoisin. Et il a autant de punch que le bœuf. Ce jeune homme a réalisé ce lundi une sacrée performance en montant sur le podium régional du concours de Meilleur apprenti de France (MAF), catégorie boucherie. En piste...

Il s’appelle Benjamin Bedjil, il a 17 ans à peine, il est Angoumoisin. Et il a autant de punch que le bœuf. Ce jeune homme a réalisé ce lundi une sacrée performance en montant sur le podium régional du concours de Meilleur apprenti de France (MAF), catégorie boucherie. En piste face à une douzaine de concurrents de toute la Nouvelle-Aquitaine, réunis à Agen (Lot-et-Garonne), il l’a emporté haut la main.

Ce résultat lui ouvre les portes de la finale nationale, programmée en mai prochain, à Avignon (Vaucluse). Il affrontera les meilleurs chaque région de France, accompagné par le Deux-Sévrien Mathéo Cailleau, arrivé deuxième au régional. « Mathéo sera là pour me remplacer si jamais je me blesse », sourit le Charentais.

David Nargeot, le boucher de La Couronne, Benjamin Bedjil, le gagnant angoumoisin. Mathéo Cailleau, le plus grand, est deuxième du concours.
David Nargeot, le boucher de La Couronne, Benjamin Bedjil, le gagnant angoumoisin. Mathéo Cailleau, le plus grand, est deuxième du concours.

Repro CL

L’épreuve qui lui a permis de l’emporter ? Benjamin Bedjil la raconte avec gourmandise : « Il a fallu, pendant cinq heures, désosser une épaule de bœuf, éplucher la macreuse à bifteck puis de faire un rôti ; j’ai travaillé ensuite un carré de porc, je l’ai désossé et roulé pour en faire un rôti. Enfin, petite surprise de dernière minute, nous devions faire la même chose avec un gigot d’agneau, le désosser, le parer, le ficeler. J’adore faire ce travail ». 400 kilos de viande étaient à la disposition des candidats rassemblés dans un atelier, sous l’œil d’un jury d’artisans et d’enseignants.

Voilà les « œuvres » de Benjamin Bedjil, qui lui ont permis de l’emporter à Agen
Voilà les « œuvres » de Benjamin Bedjil, qui lui ont permis de l’emporter à Agen

Benjamin Bedjil est apprenti en 2e année de CAP Boucher, au campus des métiers de Barbezieux et en alternance pendant deux ans, chez David Nargeot, boucher à La Couronne. Ce dernier est fier. « Notre petit apprenti a encore frappé fort », clame le maître d’apprentissage sur les réseaux sociaux. Son protégé n’a pas choisi sa voie professionnelle sous l’influence d’un proche.

Arrivé à la boucherie “par hasard”

« Je suis arrivé à la boucherie complètement par hasard, explique ce fils d’une employée dans une blanchisserie industrielle et d’un ouvrier d’usine. J’ai découvert le métier dans le cadre de mon stage de découverte des métiers, en classe de troisième. Ça m’a tout de suite plu ». Une première expérience à la boucherie de l’hypermarché Leclerc de Lunesse, un cursus engagé au campus des métiers pour décrocher son CAP. Et l’opportunité donc d’apprendre sous le regard avisé de David Nargeot.

« J’aime ce métier parce qu’on démarre d’un produit brut. Un bon produit qu’il faut parer, ficeler. Et le faire partager ensuite aux clients », décrit le jeune homme qui n’apparaît pas particulièrement stressé à l’idée de se frotter aux meilleurs bouchers de France lors de la finale nationale. « Je m’y prépare ».