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Un vol de bâche près du stade de Rome pourrait déclencher une guerre d’ultras en Europe

C’est une sombre histoire de guet-apens nocturne, d’alliances et de trahisons, où le ballon rond n’est qu’un figurant en toile de fond.

Depuis quelques jours, le monde des ultras italiens est en ébullition, et les pouvoirs publics transalpins sont sur le qui-vive, craignant une déferlante de violence.

L’épisode qui a mis le feu aux poudres a eu lieu samedi 2 février, lorsque, en marge du match opposant l’AS Roma au club d’Empoli, “40 Serbes ultras de l’Étoile rouge de Belgrade, armés de bâtons et de matraques, ont pris d’assaut les supporteurs romains du groupe Fedayn”, raconte le Corriere dello Sport.

Conséquence de ce guet-apens : deux personnes sont à l’hôpital, dont une avec un hématome cérébral. Mais du point de vue des victimes, paradoxalement, là n’est pas la chose la plus grave.

Images de l’agression dans une vidéo du Corriere della Sera :

L’agression avait en effet un objectif spécifique : prendre au dépourvu les Fedayn pour leur dérober leur bâche. Un acte qui peut sembler anodin si l’on ne connaît pas le “code d’honneur” des virages, mais qui en réalité constitue un affront gravissime porté aux tifosi romains.

“La bâche est l’âme même d’un groupe ultra et la voler aux rivaux signifie littéralement arracher le cœur de la poitrine des supporteurs”, résume le quotidien sportif.

Pour cette raison, la crainte est que les Romains ne veuillent désormais se venger des Serbes, et peut-être pas seulement d’eux.

“Si la bâche est exposée, ce sera la guerre civile”

En effet, les ultras de l’Étoile rouge sont jumelés avec ceux du club Napoli, ennemis jurés des Romains depuis la mort de Ciro Esposito, supporteur napolitain tué en 2014 par un ex-ultra de l’AS Roma militant d’extrême droite. Le soupçon est donc que les Serbes aient été “aidés” par les Napolitains pour mener cet assaut “surprise”. Qu’ils l’aient en quelque sorte commandité même.

“Si la bâche est exposée au stade de Naples dimanche [12 février], ce sera la guerre civile”, peut-on lire sur les tchats des ultras romains, rapporte le Corriere dello Sport. Une menace à prendre au sérieux lorsque l’on sait qu’il y a tout juste un mois les supporteurs des deux équipes se sont affrontés sur une aire d’autoroute en bloquant la circulation pendant plusieurs heures.

Images des affrontements du 8 janvier entre ultras de la Roma et du Napoli dans une vidéo du Corriere della Sera :

Mais à en croire plusieurs titres de la presse transalpine, la vendetta des tifosis de la Roma pourrait se dérouler de l’autre côté de l’Adriatique, où les Romains aussi disposent de jumelages avec d’autres groupes ultras qui pourraient leur faciliter la tâche.

Italiens, Serbes, Grecs et Croates

Quotidien de la capitale forcément bien renseigné, Il Messaggero cite à ce propos les Croates du groupe Bad Blue Boys, “supporteurs du Dinamo Zagreb et ennemis jurés de l’Étoile rouge de Belgrade”.

Et puisque, dans les Balkans, la tradition veut que les ultras du foot suivent aussi le basket, le journal romain fait l’hypothèse d’une vengeance lors d’un match de cet autre sport.

“Le 10 mars aura lieu un match entre l’Étoile rouge de Belgrade et le [club de basket grec du] Panathinaikos, à Athènes, et ces derniers sont jumelés avec les ultras de la Roma.” Une date que les polices serbe, grecque et italienne marqueront donc probablement au stylo rouge dans leur agenda.

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