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Un western porté par une quête de sens et de justice

The English, Canal Plus, 21 heures

Aux États-Unis, en 1890, la colonisation des terres amérindiennes par le gouvernement et les populations débarquant d’Europe se poursuit. Les affrontements entre colons, tribus et bandits de grand chemin sont monnaie courante. C’est dans cet univers impitoyable que débarque une aristocrate anglaise, Cornelia Lock (Emily Blunt), lancée à la poursuite d’un homme qu’elle tient responsable de la mort de son fils.

Avec ses riches toilettes, elle ne semble pas, de prime abord, taillée pour un périple à travers les jeunes États américains. Mais les apparences sont trompeuses. Cornelia croise la route d’un Indien de la tribu des Pawnees, Eli Whipp (Chaske Spencer), qui lui porte secours alors qu’elle se trouve déjà en mauvaise posture, deux semaines seulement après son arrivée sur ce territoire où règne la loi du plus fort. Aux côtés de son nouvel allié, Cornelia fait montre d’une débrouillardise et d’une ténacité à toute épreuve. Lui, ex-éclaireur dans la cavalerie gouvernementale, en butte à la fois au racisme de ses frères d’armes d’hier et au rejet de ses pairs pawnees, se révèle, à l’instar de sa complice, mû par une soif inextinguible de justice. Son combat ? Récupérer les terres auxquelles il estime avoir droit, au titre de son engagement passé dans l’armée. Cheminant ensemble, dans une intrigue qui invite subtilement à la réflexion sur les thèmes de l’identité, du rapport au pouvoir, de la volonté et du désir, ces deux êtres qu’a priori tout oppose vont peu à peu découvrir les liens étroits qui unissent en réalité leurs histoires respectives.

personnages principaux intenses et scènes sanglantes

Avec ses vastes étendues, filmées dans une lumière enveloppante, avec, aussi, ses scènes sanglantes et ses longs face-à-face le doigt sur la détente, The English ne déroge pas aux codes du genre western. Le rythme des deux premiers épisodes, diffusés ce soir, n’est pas forcément des plus trépidants, mais ce léger manque se trouve vite compensé par l’intensité des personnages principaux.

Pour réaliser cette série, Hugo Blick a consulté des représentants des peuples cheyenne et pawnee, ainsi que l’organisation des Amérindiens pour la justice sociale et raciale, IllumiNative. Il a pu, avec le concours de ces spécialistes, acquérir une connaissance approfondie du patrimoine culturel et de l’histoire militaire des Amérindiens. Ce qui confère à ce western une épaisseur certaine.