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Une boutique de fringues relance le commerce dans le bourg de Rouzède

Une boutique de fringues relance le commerce dans le bourg de Rouzède
Clare Whiteside a ouvert sa boutique dans le bourg de Rouzède où le dernier commerce a fermé il y a 25 ans.

Photo R. T.

Par Richard TALLET - r.tallet@charentelibre.fr, publié le 28 novembre 2022 à 17h16, modifié à17h18.

Des vêtements neufs et d’occasion. Clare Whiteside vient d’ouvrir Oh La La, sa boutique de fringues dans les locaux de l’ancienne école de Rouzède. Il n’y avait plus de commerce dans le bourg depuis 25 ans.

Pour se souvenir de la date de fermeture du dernier commerce du bourg, Anne Bernard est obligée de remonter jusqu’à l’année de son mariage. « Le café a dû fermer il y a au moins 25 ans », rembobine la maire de Rouzède, trop heureuse de voir une boutique de fringues ouvrir dans les anciens locaux de l’école. Un pari un peu fou...

Pour se souvenir de la date de fermeture du dernier commerce du bourg, Anne Bernard est obligée de remonter jusqu’à l’année de son mariage. « Le café a dû fermer il y a au moins 25 ans », rembobine la maire de Rouzède, trop heureuse de voir une boutique de fringues ouvrir dans les anciens locaux de l’école. Un pari un peu fou, relevé par une entrepreneuse qui a l’habitude de déplacer des montagnes. Clare Whiteside a déjà un food truck de crème glacée et une entreprise de ménage pour les particuliers. Elle a eu envie de se lancer un nouveau défi.

« C’est sa dynamique qui fera que ça va marcher, estime Anne Bernard. Elle connaît beaucoup de monde, elle est très active, rien ne l’arrête. » Et, depuis quelques semaines, la boutique fonctionne « doucement mais ça suffit à couvrir les factures », se satisfait la nouvelle commerçante. Le loyer concédé par la mairie est de 120 euros par mois, pas de quoi entamer la trésorerie.

Pour la mairie, non seulement c’est le retour d’une activité commerciale dans le bourg (sinon, il y a la boutique de la Ferme de L’Arbre sur la commune) mais c’est aussi « une bonne opportunité. La boutique est installée dans l’ancienne école et ce n’est jamais facile pour les petites communes comme la nôtre de trouver un usage à ces locaux vides ».

Neuf et occasion

Dans la quarantaine de mètres carrés dont Clare Whiteside dispose, les portants ont envahi l’espace. Un côté pour les vêtements neufs « de la marque Made in Italy. Ce ne sont que des vêtements pour femme, à taille unique ». La commerçante cible plutôt les adultes de plus de 30 ans. « Une adolescente est passée l’autre jour, rien ne lui plaisait », comprend-elle.

C’est sa dynamique qui fera que ça va marcher. Elle connaît beaucoup de monde, elle est très active, rien ne l’arrête.

L’autre côté de l’espace est réservé aux occasions. « J’appelle ça des ‘pre-loved’ », corrige-t-elle de son accent du pays de Galles. « C’est un dépôt-vente, on ne prend que les vêtements en bon état et de bonne qualité », limite celle qui s’est installée en Charente il y a 18 ans.

Un groupe à elle toute seule

Avant de se lancer dans les fringues, Clare Whiteside semble avoir eu mille vies qu’elle condense en quelques mots. « Au départ, je tenais le salon de thé de la rue Gambetta à Montbron. Ensuite, j’ai tenu le restaurant La Lanterne à Roussines. » Elle a aussi été cheffe de restauration au village du Chat, « mais j’avais envie de faire autre chose encore ».

Elle monte Clare’s, sa société de ménage pour les particuliers. Il y a un an, elle ajoute le foodtruck à son groupe. « Et je fais tout, toute seule. » C’est pour ça que sa boutique n’est ouverte que du jeudi au samedi de 10h45 à 15h. « Parfois ma fille de 15 ans me donne un coup de main », concède celle qui jongle donc avec trois activités.

La boutique lui sert aussi de lieu de stockage car, si elle vend sur place, elle fait aussi de la vente en ligne. Mais elle ne voulait pas se contenter d’une vitrine virtuelle. « C’est sympa d’avoir un endroit comme ça. » Un endroit qui commence à attirer bien au-delà de Rouzède. « J’ai des clientes qui viennent de Ruffec ou de Nontron », s’étonne celle qui a créé la boutique justement pour que les gens des environs cessent de faire des kilomètres pour acheter un pantalon.