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Une manifestation pour soutenir la contestation en Iran dégénère à Paris

Les forces de l'ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

La police française a utilisé dimanche des gaz lacrymogènes pour empêcher des centaines de personnes défilant à Paris pour protester contre la répression des manifestations en Iran d'atteindre l'ambassade de la République islamique, selon des journalistes de l'AFP.

Cette deuxième manifestation consécutive en deux jours à Paris pour dénoncer la mort en détention de Mahsa Amini, 22 ans, arrêtée à Téhéran le 13 septembre par la police des mœurs pour «port de vêtements inappropriés», a coïncidé avec un autre rassemblement tendu à Londres près de l'ambassade d'Iran. «Des manifestants ont tenté de franchir les barrages de police et jeté des projectiles sur les agents», a annoncé dans un communiqué la police britannique, qui a fait état de cinq arrestations.

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Parti de la place du Trocadéro, le cortège parisien s'est dirigé vers l'ambassade d'Iran au son des slogans tels que «femme, vie, liberté!», en écho à ceux des manifestants en Iran, ou encore «France, ça suffit le silence». Les participants reprochent notamment au président français Emmanuel Macron d'avoir serré la main de son homologue iranien Ebrahim Raïssi lors de leur rencontre le 20 septembre en marge de l'assemblée générale des Nations unies à New York, portant notamment sur une relance de l'accord international sur le programme nucléaire de Téhéran.

Un même scénario à Londres

À l'approche de l'ambassade, les policiers ont fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui tentaient de franchir leur cordon interdisant l'accès à la représentation diplomatique de la République islamique, selon les mêmes sources. «Au vu de ce qui se passe actuellement, nous Iraniens, nous sommes vraiment mobilisés, nous devons réagir étant donné que nous sommes loin de notre patrie, notre pays», a déclaré à l'AFP une manifestante franco-iranienne qui n'a souhaité s'identifier que par son prénom, Nina.

En parallèle, des tensions ont également éclaté lors d'une mobilisation devant l'ambassade iranienne à Londres. Les policiers ont dû repousser des manifestants véhéments alors que des projectiles ont été lancés sur le bâtiment.