France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Université Libé : Unir toutes les féministes n’est ni réaliste ni souhaitable, défend la poétesse Kiyémis

Ce 31 mai, Libération et Paris-I-Panthéon-Sorbonne lancent «l’Université Libé». Une journée pour faire débattre les différents courants progressistes sur des sujets politiques structurants. En partenariat avec le Crédit coopératif, ESS France, Backseat, la Mutualité française et la Fondation Jean-Jaurès.

«Le discours de l’unité entre toutes les féministes est un discours séduisant mais il n’est pas ancré dans le réel». Pour la poétesse et militante afroféministe Kiyémis, «non, toutes les femmes ne veulent pas la libération de toutes les femmes» : «je ne pense pas que Marine Le Pen pense à ma grand-mère quand elle parle de féminisme. On n’est pas féministe simplement parce qu’on est une femme», poursuit-elle, déclenchant de timides applaudissements - les premiers - dans l’amphithéâtre Descartes. Elle ajoute avoir été heurtée par les «débats interminables et les discours odieux à l’égard des féministes intersectionnelles». «J’aime les discours performatifs mais j’aime aussi la réalité», lance la militante.

C’est sa réponse à l’appel à «ne pas se diviser» le mouvement féministe lancé par la ministre de l’égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Lonvis-Rome. Pour elle, les fractures «feraient que notre voix ne serait pas entendue même si toutes les voix doivent avoir une place». Entre prudence politicienne et universalisme, Isabelle Lonvis-Rome ajoute : «Je n’irai jamais dans les guerres qui peuvent traverser le mouvement féministe. D’abord parce que je suis la ministre et parce que je pense que toutes les voix ont leur place. Je ne restreins pas le champ du féminisme à l’action portée par les femmes. Nous avons à embarquer les hommes dans ces combats».