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Va-t-on enfin trouver de la vie sur Mars grâce à ces deux pistes?

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur ScienceAlert

On se questionne souvent sur l'existence d'une forme de vie sur d'autres planètes, en particulier sur Mars. Pour y parvenir, il faut toutefois savoir où chercher. ScienceAlert le souligne, le voyage vers Mars est difficile. Alors autant mettre toutes les chances de notre côté pour ne pas organiser une excursion dans le vent.

Admettons que l'on parvienne à rejoindre la planète. Mars contient approximativement la même surface terrestre que notre planète bleue. La différence (parmi d'autres): jetez une pierre sur Terre, elle atterrira probablement dans un endroit où il y a de la vie. Au contraire, la présence d'une forme de vie sur Mars reste un grand mystère.

Cependant, avec l'aide de l'intelligence artificielle (IA) et de nouvelles machines, la quête de traces de vie pourrait devenir bien moins compliquée. Une équipe de recherche internationale menée par l'astrobiologiste Kimberly Warren-Rhodes, de l'institut SETI, a démontré que ces nouveaux outils pouvaient être d'une grande aide. Ils pourraient en effet identifier certains modèles de données géographiques, qui seraient capables de déterminer la présence de vie sur Mars.

«Nous espérons que d'autres équipes d'astrobiologistes adapteront notre méthode pour cartographier de nouveaux environnements habitables, explique la chercheuse. Avec ces modèles, nous pouvons concevoir des cartes et des algorithmes sur mesure afin de guider les rovers vers des lieux susceptibles d'avoir connu –ou de connaître– la vie.»

Entre le désert chilien et la planète Mars, il n'y a qu'un pas

Il existe un endroit sur Terre qui s'apparente aux plaines arides de Mars: le désert d'Atacama au Chili. Il s'agit d'un des lieux les plus secs de notre planète, aucune goutte de pluie n'est venue l'abreuver depuis des décennies. Pourtant, même dans de telles conditions, on trouve des traces de vie, bien cachées sous la terre.

Warren-Rhodes et son équipe se concentrent sur une région limitrophe du désert d'Atacama et du plateau de l'Altiplano. Ce bassin est un ancien lit de rivière, et un des lieux les plus ressemblants à la planète Mars. Faible en oxygène, très sèche et salée, cette région abrite pourtant une forme de vie, qui évolue dans des formations minérales.

Les scientifiques utilisent également des drones pour prendre des images aériennes qui viennent simuler les photos provenant des satellites en orbite de Mars, et ils y ajoutent des cartes topographiques en 3D. Toutes ces informations sont ensuite utilisées pour nourrir l'IA et lui permettre de reconnaître des structures dans le bassin susceptibles d'abriter une forme de vie.

«Notre cadre de travail nous permet de combiner le pouvoir d'écologie statistique avec l'apprentissage automatique, pour découvrir et prédire les motifs et les règles qui permettent à la nature de survivre et de se développer dans les paysages les plus hostiles sur Terre», poursuit Warren-Rhodes.

Cette méthode a permis aux recherches liées à la planète Mars d'identifier correctement des biosignatures, jusqu'à 87,5% du temps, contre seulement 10% pour d'autres recherches. Ainsi, elle permet de réduire entre 87 et 95% de la surface de Mars à couvrir par les chercheurs. Si une forme de vie est découverte un jour sur la planète rouge, ce sera sans doute grâce à l'IA.