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Vaccination contre le Covid-19 : désormais, le critère n’est plus le nombre de doses, mais le délai depuis la dernière injection

Qui est vraiment concerné, aujourd’hui, par la vaccination contre le Covid-19 ? Démarrée début octobre sous l’appellation d’«automnale», la nouvelle campagne a en effet pu dérouter quant au public éligible, notamment par rapport au nombre de doses reçues précédemment.

Pour mémoire, pour cette campagne, l’Agence européenne du médicament a validé, pour la première fois, trois vaccins dits bivalents, qui ciblent la souche d’origine du Sars-Cov-2, mais aussi, pour Moderna et l’un des deux vaccins Pfizer, le variant BA.1 d’omicron, et pour le deuxième vaccin de Pfizer/BioNTech, les sous-variants BA.4 et BA.5.

Sont appelés à recevoir ce rappel en priorité, comme le détaille ci-dessous l’infographie du ministère de la Santé, toutes les personnes âgées de plus de 60 ans, les résidents en Ephad ou Unités de soins de longue durée (USLD), les immunodéprimés, les personnes à risque de formes graves, les femmes enceintes et les personnes en contact régulier avec des personnes vulnérables.

A quelle condition l’injection de ce rappel peut-elle avoir lieu ? Dans la plupart des cas précités, s’il s’est écoulé entre trois mois (pour plus de 80 ans, les résidents en Ehpad et les immunodéprimés) et six mois minimum (les 60-79 ans et les autres) après la dernière piqûre. Et ce, confirme le cabinet de François Braun à CheckNews, «quel que soit le nombre de doses reçues précédemment».

«L’important, c’est de bien comprendre que la durée de protection conférée par la vaccination contre les infections diminue assez rapidement», abondait l’infectiologie Anne-Claude Crémieux, lundi soir sur France inter. Et si «elle diminue plus lentement concernant la protection contre les formes sévères, on estime que passé quatre à six mois, la baisse est suffisamment significative pour nécessiter un rappel. Donc ce qui importe pour les gens, ce n’est pas tant le nombre de doses qu’ils ont déjà eues, [que] le délai écoulé depuis la dernière dose».

Ainsi, pour une bonne partie des personnes concernées, il s’agira de la quatrième dose (deuxième dose de rappel après un schéma vaccinal initial avec deux doses). Mais pour un nombre croissant de personnes dans les semaines et mois à venir, cette nouvelle dose constituera déjà − sans même parler des immunodéprimés – une cinquième dose.

Le fait que ce rappel soit décorrélé du nombre de doses reçues précédemment n’avait, jusqu’à peu, rien d’évident. Lors de son lancement début octobre, la campagne «automnale» était en effet présentée – et l’est encore sur le site service-public.fr – comme s’inscrivant «dans la continuité de la campagne de deuxième rappel lancée en mars 2022». Rien, dans cette communication, n’appuyait le fait qu’il pouvait en réalité s’agir d’un troisième rappel.

Au-delà du public cible évoqué dans l’infographie, le cabinet du ministre confirme par ailleurs que tout le monde, quel que soit son âge ou son état de santé, peut recevoir un nouveau rappel cet automne s’il le souhaite. «Cette vaccination ne doit pas être refusée, sauf si un professionnel de santé le déconseille à cause d’une pathologie ou autre.»