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Val-de-Charente en quête de la moindre économie

Val-de-Charente en quête de la moindre économie
Les élus de Val-de-Charente ont ajourné le projet de consolidation et de sécurisation du site archéologique d’Embourie.

Photo archive CL

Par Céline AUCHER - c.aucher@charentelibre.fr, publié le 3 février 2023 à 11h34, modifié à11h36.

Les élus de Val-de-Charente ont décidé à l’unanimité d’ajourner le projet de consolidation du site archéologique d’Embourie, jugé exorbitant. Pas la seule mesure d’économie dans un contexte financier très contraint.

Le débat d’orientation budgétaire n’aura lieu que le 23 février. Mais le ton est déjà donné à la communauté de communes Val-de-Charente dont le conseil s’est réuni ce jeudi 2 février à Villefagnan : dans un contexte financier encore plus compliqué que d’habitude, l’heure est au serrage de ceinture. Au point que le président Thierry Bastier se pose la question de conserver la compétence habitat. « Doit-on continuer ? Il y aura en tout cas des contraintes...

Le débat d’orientation budgétaire n’aura lieu que le 23 février. Mais le ton est déjà donné à la communauté de communes Val-de-Charente dont le conseil s’est réuni ce jeudi 2 février à Villefagnan : dans un contexte financier encore plus compliqué que d’habitude, l’heure est au serrage de ceinture. Au point que le président Thierry Bastier se pose la question de conserver la compétence habitat. « Doit-on continuer ? Il y aura en tout cas des contraintes à prendre en compte dans l’élaboration du budget 2023 », précise le maire de Ruffec, alors que les élus de Val-de-Charente ont validé la constitution d’un comité de pilotage et technique dans le cadre de l’étude pour la mise en œuvre éventuelle d’une opération programmée d’amélioration de l’habitat sur le territoire.

Il y aura des contraintes à prendre en compte dans l’élaboration du budget 2023.

Une question qui n’est pas tranchée dans l’immédiat, contrairement à celle des travaux de consolidation et de sécurisation des vestiges archéologiques du site gallo-romain d’Embourie. Alors que le marché de travaux initial avait été résilié l’été dernier, les élus de Val-de-Charente ont décidé cette fois à l’unanimité d’ajourner le projet, « en raison du coût exorbitant estimé à plus de 500.000€ », précise Clauddy Seguinar, vice-président chargé du tourisme et du patrimoine, en pointant une prescription de fouilles archéologiques par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) à laquelle le conseil ne compte pas donner suite.

« Sur ce dossier, nous n’avons pas de moyens ni d’ambitions. La Drac, c’est pire et le Département, n’en parlons pas, lance Geoffroy Dudouit, maire de Saint-Sulpice-de-Ruffec. Mais que va-t-on faire sur ce site ? »

« Le protéger en le végétalisant, répond Thierry Bastier. On réfléchit à un projet paysager avec le Pays du Ruffécois et Isabelle Auricoste (paysagiste, NDLR). » Une demande de devis pour une étude hydraulique du site va aussi être lancée. « Car la Drac pourrait nous imposer une tranchée de drainage dont on conteste l’intérêt sur ce terrain calcaire qui permet une bonne infiltration », ajoute Clauddy Seguinar.

Un utilitaire au lieu de deux

Chercher des économies peut aller loin. L’acquisition de deux véhicules utilitaires pour le service assainissement, au prix total de 35.656€ HT, a ainsi entraîné un vrai débat. « Est-il indispensable d’acheter deux véhicules neufs pour le service public d’assainissement collectif (Spanc) ? On n’est quand même pas aux urgences de l’hôpital : un fourgon ne suffit-il pas ? », demande Jean-Paul Terrassier, élu de Courcôme.

Ce n’est pas l’avis de Jean-Jacques Vrignon, vice-président à l’assainissement, alors que les trois techniciens du Spanc n’ont plus qu’un utilitaire à disposition. « Les deux autres sont dans un état pitoyable, avoue l’élu. Tourner à trois avec un seul véhicule est largement insuffisant : les agents ne pourront jamais remplir les objectifs qu’on leur donne aujourd’hui en termes de contrôles d’installations. On est déjà en retard. » Acheter de l’occasion ? « Il y a peu d’utilitaires sur ce marché aujourd’hui et il faut quand même trouver une solution rapidement », avoue Thierry Bastier, qui propose de couper finalement la poire en deux en achetant qu’un véhicule neuf sur les deux.

Ça n’empêchera pas les élus de revoir l’appel d’offres lancé aussi pour l’acquisition d’un minibus pour le service des sports et la location de deux véhicules pour la direction et le service patrimoine. « Des lots infructueux : la seule offre reçue ne correspondait pas à la demande pour le minibus et aucune société n’a répondu à la consultation pour les autres », dit Jean Coiteux, vice-président aux analyses économiques, qui va relancer une nouvelle consultation.

Les autres points du conseil

Siège social. Une étude sur la qualité de sous-sol de l’ancienne usine de chaussures et atelier de peinture, 29 boulevard de Verdun à Ruffec, va être lancée pour un coût de 9493€ TTC. Une décision du président Thierry Bastier avant que Val-de-Charente envisage de détruire le bâtiment pour construire son futur siège social (lire CL du 26 mars 2022).
La Chrysalide. Le centre socioculturel vient de missionner le sociologue charentais Laurent Courtois pour mener une étude sur l’impact de la structure sur le territoire Val-de-Charente. « L’objectif est de comprendre comment une politique sociale peut produire de l’attractivité et de la solidarité sur le territoire », dit Laurent Courtois, qui va rencontrer élus et habitants et vise la remise de l’étude avant l’été.