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Valérie-Anne Moniot : « Ma vie a basculé avec le passage de cette mammographie »

Valérie-Anne Moniot : « Ma vie a basculé avec le passage de cette mammographie »
Valérie-Anne Moniot avec Mylène, une femme atteinte du cancer du sein qui témoigne dans le documentaire.

Repro CL

Par Fanny PERRETTE - f.perrette@charentelibre.fr, publié le 7 octobre 2022 à 17h38.

À l’occasion d’Octobre Rose, Valérie-Anne Moniot sera présente au Galaxy le mardi 11 octobre pour présenter son film documentaire sur le cancer du sein. La voix d’une survivante qui donne de la parole aux malades.

En 2013, la nouvelle tombe comme un coup de massue : Valérie-Anne Moniot apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. De ce combat pour la vie, elle a tiré un documentaire écrit et réalisé par ses soins : « Personn’elles - Sur le chemin d’une nouvelle Vie ». Eurociné-Cognac organise la projection du film au Galaxy en compagnie de la réalisatrice le 11 octobre. Deux autres séances sont prévues au lycée Delage et au Lycée Jean Monnet pour sensibiliser...

En 2013, la nouvelle tombe comme un coup de massue : Valérie-Anne Moniot apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. De ce combat pour la vie, elle a tiré un documentaire écrit et réalisé par ses soins : « Personn’elles - Sur le chemin d’une nouvelle Vie ». Eurociné-Cognac organise la projection du film au Galaxy en compagnie de la réalisatrice le 11 octobre. Deux autres séances sont prévues au lycée Delage et au Lycée Jean Monnet pour sensibiliser les jeunes.

Comment en êtes-vous venue à réaliser de film documentaire ?

Valérie-Anne Moniot. À 46 ans, j’ai appris que j’avais un cancer du sein. Quatre mois plus tard, j’apprends que ma jeune nièce de 29 ans en a un aussi. Ensuite, ça a été ma meilleure amie. C’était surréaliste, irréel. Ma vie a basculé avec le passage de cette mammographie. Plus rien n’était comment avant mais cela m’a aussi apporté de bonnes choses. J’étais productrice audiovisuelle pour la télévision mais je n’avais jamais franchi le cap de la réalisation. Sans mon cancer, je ne l’aurais jamais fait. Dans ce film, je veux donner de l’espoir. Étonnamment, la maladie peut nous faire relativiser et la vie sembler plus légère. Même si ce n’est pas rose tous les jours, à la différence d’Octobre rose.

Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer ?

Je n’avais rien à perdre. Je voulais écrire, produire et réaliser en toute liberté. J’avais des choses à dire. Avec mes proches, j’ai vu que l’on vivait la même chose mais différemment. J’ai souhaité montrer le vécu des patientes, la route personnelle de chacune. Notamment le décalage entre ce que l’on vit, montre, ressent et ce que les autres perçoivent. Quand mon gynécologue m’a annoncée que j’étais touchée, connaissant mon métier, il m’a dit que j’en ferai sûrement un livre ou quelque chose comme cela. Je lui ai dit : « Certainement pas ! Jamais ! ». Quel chemin parcouru depuis.

On parle beaucoup de sensibilisation mais on ne donne pas souvent la parole aux femmes touchées…

C’est pour cela que j’ai réalisé ces entretiens entre femmes. Dedans, on y voit les différentes étapes de la maladie : l’annonce, le traitement, la perte de la féminité, la reconstruction… En donnant la parole à la fois aux patients et aux soignants, cela offre des regards croisés qui permettent de mieux se comprendre. On montre ce que les soignants ne voient pas en une consultation de vingt minutes dans leur cabinet.

Quel message souhaitez-vous transmettre ?

Avec ce film, je voulais donner une note d’espoir. Je suis optimiste, je crois en la vie. Quand j’ai appris que j’étais malade, ma petite fille avait 8 ans. Cela m’a portée. La maladie a réveillé une force en moi. Je veux donner de l’espoir à celles qui n’ont pas la même joie de vivre et énergie. Dans le documentaire, je ne montre pas d’images d’hôpitaux mais des plans qui ressourcent : la nature, la mer, des fleurs…

Est-ce important pour vous de montrer ce film à des jeunes, notamment des garçons ?

Le cancer du sein c’est toute l’année, pas juste en octobre. Il ne faut pas le banaliser même si on le soigne mieux. Ça reste une femme sur huit qui est touchée au cours de sa vie et le cancer le plus meurtrier avec 12 000 décès par an en France. J’ai également réalisé un film d’animation « Promenons-nous sur la colline » pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein. Quant aux garçons, même s’ils ne représentent qu’un pourcent des cancers du sein, ils sont aussi touchés. C’est peu connu et ils peuvent être un peu perdus dans tout cet univers rose.

Le programme d’Octobre rose à Cognac

Dimanche 9 octobre, une balade à moto dans les villages alentour est organisée au profit de la Ligue contre le cancer au départ de la place François Ier. Inscriptions au 05 45 32 47 85.
Jeudi 13 octobre, le lycée Louis-Delage organise des performances de graffitis toute la journée sur les murs extérieurs de l’établissement. Les élèves courront également pour le « record de l’heure » au stade Bécavin, vendredi 21 octobre.
Samedi 15 octobre, une journée de prévention et d’information est organisée par la Ville de Cognac avec des acteurs médicaux locaux, de 10 heures à 17 heures 30, place d’Armes.
Dimanche 16 octobre, le Cognac Athlétique Club organise la traditionnelle Marche Octobre rose de 5 km. Inscriptions au 06 86 91 39 14.