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Venezuela: le pouvoir et l'opposition signent un accord, Washington allège les sanctions

Le pouvoir et l'opposition du Venezuela ont signé samedi à Mexico "un second accord partiel en matière de protection sociale" au terme de négociations suivies de près par les États-Unis, la France, l'Espagne, la Norvège, le Mexique et la Colombie.

Après 15 mois de gel, les négociations aboutissent. Le pouvoir vénézuélien et l'opposition ont signé samedi 26 novembre un "un second accord partiel en matière de protection sociale" après des pourparlers à Mexico, également suivis de près par Washington, Paris, Madrid, Oslo et Bogota. L'accord a poussé les États-Unis à faire un premier pas vers l'allègement des sanctions imposées au pays d'Amérique du Sud.

Les représentants du président Nicolas Maduro et de l'opposition ont signé cet accord aux termes de négociations qui représentent "un espoir pour toute l'Amérique latine" et "le triomphe de la politique", a salué le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard.

Se reanudó el diálogo sobre Venezuela y se firmó Segundo Acuerdo entre gobierno y oposiciones de ese país hermano. Es un triunfo de la política y mérito a reconocer de los participantes. México es su casa. Felicitaciones !! Buenas noticias para el pueblo venezolano. pic.twitter.com/lstOJHLhLB

— Marcelo Ebrard C. (@m_ebrard) November 26, 2022

Peu après, les États-Unis ont applaudi l'accord, "une étape importante dans la bonne direction", selon un haut responsable américain. "Nous nous associons à la communauté internationale qui salue la reprise des négociations", a indiqué ce haut responsable ayant requis l'anonymat.

Washington autorise Chevron à reprendre ses activités vénézuéliennes

L'accord devrait permettre de nouveaux allègements des sanctions américaines envers le régime de Caracas. Washington a pris un autre pas dans ce sens peu après l'annonce d'accord, le département du Trésor autorisant le géant le géant pétrolier Chevron à reprendre partiellement ses activités d'extraction de pétrole dans le pays.

Suspendues depuis 15 mois, les négociations ont repris après l'intervention de la Colombie et des États-Unis. Le secrétaire d'État adjoint chargé de l'hémisphère ouest, Brian Nichols, avait souhaité que le pouvoir et l'opposition s'entendent pour remédier aux "défis humanitaires" et garantir des "élections libres et justes".

Le président français Emmanuel Macron, qui s'est également impliqué dans la reprise des pourparlers, a salué une "excellente nouvelle", offrant son soutien pour obtenir des "résultats concrets".

La reprise du dialogue a été annoncée par le président de gauche colombien Gustavo Petro, qui a renoué avec Caracas après son arrivée au pouvoir cette année. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a également proposé que Madrid joue un rôle "si les Vénézuéliens le souhaitent".

D'autres sanctions "restent en place"

Le Venezuela  est confronté à des sanctions américano-européennes, dont un embargo pétrolier de Washington, initialement afin de pousser le président Nicolas Maduro au départ du pouvoir, aggravant du même coup la crise économique qui touche le Venezuela sans que les résultats escomptés soient obtenus sur le plan politique.

Les discussions ont repris depuis mai, avec un assouplissement de certaines sanctions américaines, notamment comme conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et ses effets sur les prix du pétrole, qui ont conduit les États-Unis à réétudier leur position vis-à-vis de Caracas.

Un haut responsable de l'administration américaine a en revanche précisé que l'ensemble des autres sanctions "restent en place et les États-Unis continuent de les appliquer vigoureusement et de rendre comptable toute personne qui violerait la loi américaine, serait engagée dans la corruption ou le non-respect de l'État de droit au Venezuela".

Le gouvernement américain a admis publiquement que les hydrocarbures vénézuéliens pouvaient être utiles sur le marché international.

(Avec AFP)