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Vente illégale d’alcool au Kenya : “Les affaires cartonnent dans les cimetières”

Santé.

Alors que les autorités kényanes intensifient la lutte contre le trafic d’alcool illégal, les vendeurs ont mis au point des méthodes “innovantes”, rapporte le quotidien “Daily Nation”.

Un bar de Kisumu, au Kenya, le 11 août 2022.
Un bar de Kisumu, au Kenya, le 11 août 2022. PHOTO ED RAM/Getty Images via AFP

En deux ans, plus d’une vingtaine de personnes sont mortes après avoir consommé de l’alcool frelaté dans la région de Nakuru, au Kenya. Pour lutter contre ce phénomène, les autorités locales ont intensifié la répression contre les vendeurs de rue après la mort de dix personnes, en août 2021. Depuis, les brasseurs, qui opèrent habituellement dans les allées sombres des bidonvilles, ont mis au point des méthodes “peu conventionnelles” et “innovantes”, rapporte le quotidien Daily Nation.

“Les affaires cartonnent dans les cimetières”, écrit le journal. Le changaa, un alcool distillé à partir de millet ou de maïs, est vendu en sachets de manière à ne pas éveiller les soupçons. “Les clients se font passer pour les proches d’un défunt à la recherche d’une tombe”, explique un vendeur. Problème : certains brasseurs coupent la mixture avec du méthanol pour la corser. Régulièrement, des jeunes sont victimes d’empoisonnement collectif.

En visite à Mombasa, mi-novembre, le président William Ruto, élu en août 2022, a promis de relancer la lutte contre la drogue et la vente d’alcool illégal. À Nakuru, dans la vallée du Rift, les autorités locales ont inauguré, dans la foulée, une nouvelle force d’action conjointe pour faire la chasse au changaa illégal, mais pas seulement. Les commerces et les bars sont également visés, alors que la contrefaçon s’étend aux grandes marques de whisky, de brandy ou de vodka.

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