France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Villes les plus attractives : Brest et Rennes sur le podium de leur catégorie selon Arthur Loyd

Fini les complexes pour Brest et Rennes ! Excentrées et longtemps éloignées des grands centres de décision nationaux, les deux plus grosses agglomérations de Bretagne administrative n’en finissent plus de squatter les hautes marches des classements d’attractivité des villes françaises. Dernière remise de médailles en date, celle du baromètre du cabinet de conseil en immobilier d’entreprise Arthur Loyd, dévoilé ce dimanche dans le Journal du dimanche et dont nous avons pu consulter les éléments bretons.

Brest y occupe la troisième place des métropoles intermédiaires (villes de 200 000 à 500 000 habitants) les plus attractives et résilientes, derrière Angers et Reims. Rennes, elle, s’octroie la deuxième place des grandes métropoles (de 500 000 à un million d’habitants), derrière Montpellier et devant Strasbourg. Ce nouveau classement vient confirmer les excellents résultats de Brest de l’année dernière, qui occupait même la première place de sa catégorie tandis que Rennes progresse de deux places. En septembre dernier, une enquête conduite par HelloWork (Groupe Télégramme), spécialiste numérique de l’emploi, avait aussi classé Rennes et Brest aux deuxième et troisième places des métropoles les plus attractives de France, selon la perception qu’en ont leurs habitants.

Bonne qualité de vie à Brest

Si Brest demeure sur le podium d’Arthur Loyd cette année, elle le doit au fait de bénéficier « à plein de la dynamique de littoralisation de l’économie française ». Le cabinet estime par ailleurs que la cité du Ponant « n’a pas à rougir de ses performances économiques » et souligne « l’attractivité croissante du Grand Ouest » avec « un vivier d’emplois qui a nettement progressé au cours des dix dernières années ». Brest profiterait aussi d’une forte progression du PIB à l’échelle régionale, de ses spécialisations professionnelles (activités militaires, industries navales et agroalimentaires) et d’un taux de chômage au plus bas depuis 20 ans.

Arthur Loyd pointe également le « fort dynamisme démographique » de Brest et sa qualité de vie, pour laquelle elle arrive en troisième position du classement, grâce, notamment à « un très bon maillage médical ». Constat qui devrait faire débat, le cabinet de conseil estime que Brest « excelle plus spécifiquement dans l’item de la sécurité ».

Du côté de la culture, la ville s’avère plutôt bien dotée en salles de cinéma et restaurants étoilés, mais compte peu de lieux de patrimoine, théâtres et bibliothèques, considère le cabinet de conseil. Autre atout dans la manche brestoise, un coût de l’immobilier résidentiel « qui reste mesuré », exception faite des loyers des immeubles de bureaux neufs qui « sont particulièrement élevés, atteignant même un record par rapport aux autres métropoles du classement. Un phénomène susceptible d’entraver sa capacité d’accueil, cela même si elle peut néanmoins s’appuyer sur une fiscalité locale mesurée ».

L’emploi en plein boom à Rennes

La deuxième place de Rennes serait liée à « une solide croissance démographique » et « un bassin d’emploi qualifié, dont témoigne son taux élevé de diplômés. Une performance rendue possible grâce à son maillage universitaire dense, le meilleur de son classement ! », s’enthousiasment les experts d’Arthur Loyd. La capitale bretonne peut s’enorgueillir d’avoir, en seulement dix ans, un niveau d’emploi qui a progressé de + 15 %, « l’une des plus fortes évolutions parmi les métropoles de sa catégorie ». Taux de chômage au plus bas depuis 2008 (5,4 %) et offre importante en bureaux neufs sont les autres points forts rennais. À l’inverse, Rennes est pénalisée par un « marché de l’immobilier résidentiel marqué par une assez forte tension sur les valeurs immobilières, principalement pour l’achat d’appartements ». Arthur Loyd égratigne aussi la ville sur son « ouverture à l’international restreinte, comme l’illustrent ses capacités de desserte européenne, son faible nombre d’étudiants étrangers ou encore des exportations limitées ». Au rayon des points forts liés aux transports : la mise en place de la ligne à grande vitesse, de voies cyclables, d’aires de covoiturage et de la deuxième ligne de métro.

Concernant plus globalement la Bretagne, le cabinet Arthur Lloyd juge que « la transition climat y est en marche » : « En 2021, la Bretagne a attiré 400 millions d’euros de capitaux en faveur de la transition climat, à travers 45 projets. Le secteur des énergies renouvelables (solaire, méthanisation, biomasse, etc.) caracole en tête des investissements, suivi de la filière recyclage et valorisation de déchets. Dans le Finistère plus spécifiquement, c’est la filière recyclage et déchets qui prend la tête, comme en témoigne le développement de l’entreprise Les Recycleurs Bretons. On recense en revanche peu de projets dans le domaine des batteries dans la région », conclut Cevan Torossian, directeur du département études et recherche d’Arthur Loyd.­

­

­