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Plus de 3 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés et 1 500 «militants» pour participer à la manifestation, autour de Sainte-Soline. YOHAN BONNET/AFP

DÉCRYPTAGE - Au ras de la bassine des Deux-Sèvres, et à droit constant, la préfecture et le parquet ont tout fait pour neutraliser le danger en amont.

Après chaque scène de guérilla, le commun des mortels s’interroge: comment des individus dont la dangerosité est avérée peuvent-ils semer le chaos sans être «stoppés» en amont? Les éléments de réponse sont de deux ordres bien distincts. Les premiers sont juridiques, presque philosophiques et en tout cas politiques. Les seconds sont à chercher au plus près du terrain car, en matière de maintien de l’ordre, il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités.

Le débat théorique est résumé par un haut fonctionnaire: «Dans des cas comme Sainte-Soline, il faut trouver un équilibre entre le droit et la dissuasion.» En clair, les autorités doivent protéger les personnes et les biens en fonction des dispositions administratives et judiciaires existantes et en respectant les libertés fondamentales. «La présomption de culpabilité n’existe pas en France», lâchait hier une source proche du dossier. Du fait de cet «équilibre» nécessaire, les représentants de la puissance publique sont, comme…

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