France
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Violences policières: un cheminot grièvement blessé à l’oeil

L’information est venue du syndicat Sud-Rail. Un militant du syndicat cheminot a été grièvement blessé à l’oeil lors de la manifestation jeudi à Paris contre la réforme des retraites. Selon Christophe Huguet, délégué Sud-Rail du Technicentre Sud-Est Européen, à Villeneuve-Saint-Georges, où travaille son collègue,  « le chirurgien lui a dit qu’il ne verrait plus de l’oeil à gauche. Il a été opéré la nuit dernière et on a reçu cet après-midi un message rédigé par lui via sa famille ». Selon le délégué syndical, cité par l’AFP, « ça s’est passé à Paris, en tête du cortège, juste avant d’arriver à l’Opéra. On pense qu’il a reçu un éclat de grenade de désencerclement mais on ne sait pas encore précisément ». Dans un communiqué, Sud-Rail a dénoncé  « l’explosion des violences policières. (...) Nous mettons en garde le gouvernement sur sa stratégie de répression du mouvement social pour tenter de le faire taire. (...) Ces violences dans les manifestations doivent cesser immédiatement ».

🔴 Le gouvernement a franchi la ligne de trop ! Un militant a perdu un œil suite à l’utilisation de grenade de désencerclement. SUD-Rail lui apporte un immense soutien ainsi qu’à ses proches. Cette agression ne restera pas impunie. Nous appelons les cheminots à cesser le travail.

— SUD-Rail Fédération (@Fede_SUD_Rail) March 25, 2023

Vendredi, le président du syndicat UNSA s’était lui-même fait l’écho de ces incidents en tête du cortège parisien. De son côté, Simon Duteil, co-délégué général du syndicat Solidaires, a témoigné de  « camarades syndicalistes qui étaient dans des cortèges syndicaux qui se retrouvent à l’hôpital et qui ont été ciblés volontairement ».

« On avait des chasubles, des badges »

A Rennes, le cortège a aussi été confronté à une intervention musclée des forces de sécurité, alors que des incidents avaient lieu en amont de la manifestation avec des personnes venues les affronter.  « L’intersyndicale, pourtant clairement identifiée, a été gazée et visée par le canon à eau », a dénoncé le secrétaire départemental de Force Ouvrière (FO), Fabrice Lerestif.  « On avait des chasubles, des badges, c’était marqué +sécurité+ (...) Et clairement, c’était le service d’ordre et les secrétaires généraux qui ont été visés », a confirmé son homologue de la CGT d’Ille-et-Vilaine, Dominique Besson-Milord.

La directrice de cabinet du préfet a affirmé auprès de l’AFP qu’ « ils sont arrivés sur la place de la République au moment où une opération était en cours, des sommations avaient été faites parce qu’il y avait eu des agressions et des jets de projectiles. Ils se sont retrouvés au milieu de l’opération mais bien évidemment, il n’y a jamais eu la volonté de les cibler. »