Russie.
Ce n’est pas la première fois que certaines forces politiques russes émettent le souhait de redonner à Volgograd le nom de Staline. Mais le contexte de guerre actuel et la recherche de symboles patriotiques forts pourraient aujourd’hui peser lourd dans la balance.
“Dans quelques mois, la ville de Stalingrad pourrait à nouveau faire son apparition sur la carte de la Fédération de Russie”, écrivait le mois dernier le quotidien Nezavissimaïa Gazeta.
C’est un conseil de vétérans qui a suggéré, le 19 novembre dernier, cette initiative au gouverneur de la région, à l’occasion du 80e anniversaire du début de la contre-offensive soviétique lors de la bataille de Stalingrad contre la Wehrmacht (opération Uranus, 19 novembre 1942-2 février 1943). Andreï Botcharov a alors chargé un groupe de travail d’étudier la question.
“Les journalistes, blogueurs, associations et experts politiques locaux ont tous été saisis, les uns d’épouvante, les autres d’espoir, poursuit le titre. Et ils ont de bonnes raisons d’éprouver ce large spectre d’émotions, car jamais la probabilité que Volgograd ne redevienne Stalingrad n’a été aussi élevée qu’aujourd’hui.”
“Symbole de courage et d’héroïsme”
Le 5 décembre, une commission régionale a donc été officiellement mise sur pied pour lancer une enquête d’opinion auprès des habitants sur la restitution du nom de Stalingrad à leur capitale, Volgograd, rapporte le quotidien moscovite Kommersant. À cette occasion, le gouverneur Andreï Botcharov a qualifié l’ancien nom de la ville de “symbole de courage et d’héroïsme” du peuple, mais précisé que la décision de rebaptiser Volgograd ne pouvait être prise que “sur la base de la position des
Laurence Habay
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