France
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Vote du budget : Gabriel Attal confirme un probable recours au 49.3 en l'absence d'une majorité

Gabriel Attal est revenu au cours d'une interview accordée au JDD ce dimanche 25 septembre sur le projet de loi finance 2023, qui après une présentation ce lundi en conseil des ministres, arrivera devant l'assemblée nationale. Face aux oppositions déjà fermes, le ministre des Comptes publics s'attend à un recours au 49.3.

"La France ne peut pas se passer d'avoir un budget". Dans une interview accordée au JDD, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal est revenu sur le projet de loi de finances pour 2023 (PLF), présenté ce lundi 26 septembre en Conseil des ministres. 

Deuxième étape après le passage devant le gouvernement, le projet de loi doit ensuite filer à l'Assemblée nationale, où le dialogue risque bien de s'avérer moins fluide. Le ministre se montre lucide sur ce point.

"Les symboles politiques n'ont jamais rempli le frigo"

"Pour des raisons de principe, de symbole politique, les oppositions n’envisagent pas de voter le budget. Mais les symboles politiques n'ont jamais rempli le frigo des Français, ni fait baisser les prix à la pompe, ni recruté des policiers supplémentaires... Ça laisse peu de suspense sur l’issue, puisque nous avons une majorité relative", indique-t-il au JDD en réponse à la question concernant un éventuel recours à l'article 49.3.

Il le rappelle d'ailleurs, "les oppositions elles-mêmes nous ont dit que le 49.3 était probable". Des oppositions, qui se cristallisent également autour de la réforme des retraites, dont l'éventuelle mise en œuvre en passant par le budget de la Sécurité sociale n'est pas encore tranchée. Une option qui a déjà largement fait réagir l'opposition et même jusque dans la majorité puisque la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a également rappelé que selon elle "les amendements du gouvernement ne doivent pas porter en eux-mêmes une réforme substantielle".

L'embarras des Républicains

Sur ce point, Gabriel Attal s'est voulu rassurant : "Une chose est sûre, les partenaires sociaux et le Parlement seront au cœur des débats". L'occasion aussi pour lui de faire passer un message aux Républicains : "Si chacun restait cohérent avec ses convictions et ses engagements, une majorité existerait sur le sujet au Parlement".

Les Républicains se trouvent en effet dans l'embarras car défenseurs de la réforme des retraites, ils se placent désormais en opposants, sur la forme du moins à en croire le chef de file du parti au Sénat Bruno Retailleau, qui affirmait jeudi 22 septembre sur France Inter : "Oui il faut réformer mais pas au total mépris du dialogue social. Si le dialogue social échoue, le couperet tombe".

Qu'il comporte ou non la reforme des retraites, le budget pourrait donc bien faire l'objet d'un passage en force, une option déjà évoquée fin août par Elisabeth Borne, qui avait indiqué au Parisien : "Je suis aussi consciente que, pour un groupe d’opposition c’est symbolique de voter un budget. Mais le cas échéant, il y a des outils dans la Constitution pour pouvoir avancer".