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"Vous avez franchi la ligne rouge" : la Nupes quitte la commission après le rejet de la proposition d'abrogation de Liot

La commission des Affaires sociales a voté ce mercredi 31 mai la suppression de l'article 1 de la proposition de loi du groupe centriste Liot abrogeant le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans. La Nupes a dénoncé des "magouilles" et quitté la commission au moment de la reprise des discussions. 

Ils ont décidé de claquer la porte. Accusant les députés de la majorité de "magouilles", les députés de la Nupes ont décidé de quitter la Comission des affaires sociales de l'Assemblée nationale.

"Sans sourciller, vous avez bafoué le droit le plus élémentaire de notre mandat de député. Vous avez nié le droit d'amendement des parlementaires, protégé par l'art. 44 de la Constitution. Nous ne pouvons cautionner cela, et nous partirons", a annoncé le porte-parole socialiste, Arthur Delaporte.

"Dérive mafieuse"

"Vous avez franchi la ligne rouge de ce qui n'est pas autorisé par le règlement de l'Assemblée nationale, notre rôle de parlementaire ne sert plus à grand-chose", a surenchéri Sandrine Rousseau. 

Pour rappel, au terme d'un débat tendu où les élus de gauche ont multiplié les prises de parole, les voix des députés Les Républicains ont aidé le camp présidentiel à empêcher le vote de cet article en séance publique le 8 juin. L'article a été rejeté à quatre voix près, par 38 voix contre 34.

Durant les débats, la présidente du groupe La France insoumise (LFI) Mathilde Panot a dénoncé "la dérive mafieuse" de la "macronie", l'accusant de jouer "au loto parlementaire" en ayant recours aux articles "49.3, 44.3" et "maintenant l'article 40".

Pour contrer l'initiative de Liot, la majorité présidentielle a en effet invoqué l'article 40 de la Constitution qui empêche l'examen d'un texte mettant en péril les comptes publics, jugeant que renoncer à relever l'âge de départ à la retraite revenait à creuser un trou d'au moins 15 milliards d'euros dans les finances de l'Etat.