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“Vulkan Files” : les dessous de la guerre numérique de Poutine dévoilés

Le britannique The Guardian, l’américain The Washington Post, l’allemand Der Spiegel ou encore le français Le Monde (qui fait partie du même groupe que Courrier international) : ce sont là une partie des médias qui ont contribué à l’enquête internationale baptisée “Vulkan Files”, dévoilée aux lecteurs ce jeudi 30 mars. Celle-ci est le résultat du travail d’un consortium de journalistes qui, pendant un an, ont mené un travail d’investigation sur la société privée russe Vulkan (qui signifie volcan).

Une entreprise qui, de l’extérieur, apparaît comme “une société de conseil en cybersécurité ordinaire”, écrit The Guardian, mais qui, en réalité, “a contribué à renforcer les capacités de guerre cybernétique de Vladimir Poutine”.

En effet, illustre le média britannique, “des milliers de pages de documents secrets dévoilés ont révélé comment les ingénieurs de Vulkan ont travaillé pour l’armée et les services de renseignements russes. Leur but ? Soutenir les opérations de piratage, former des agents avant des attaques contre des infrastructures nationales, diffuser de la désinformation et contrôler des sections d’Internet.” Un travail mené en lien avec le service de renseignements russe du FSB, ainsi qu’avec certaines divisions de l’armée.

À l’origine de cette vaste enquête, précise encore le journal londonien, se trouve un lanceur d’alerte anonyme qui, peu après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, indigné par cette guerre, décide d’approcher le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Il communique ensuite des données et des informations à la start-up d’investigation allemande Paper Trail Media.

Se forme alors le consortium international qui se charge de l’enquête menée justement par Paper Trail Media et l’hebdomadaire Der Spiegel, installé à Hambourg.

Volcan et ver de sable

“Cinq agences de renseignements occidentales ont ensuite confirmé que les Vulkan Files semblaient authentiques”, rassure The Guardian.

“Parmi les clients de la société Vulkan figure un des plus célèbres groupes de hackeurs russe : une unité militaire connue sous le nom de ‘Sandworm’ [‘ver de sable’, en anglais]”, souligne de son côté The Washington Post, dans un autre article qui résume les principales découvertes de l’enquête : “Des responsables occidentaux ont attribué à Sandworm de nombreux piratages spectaculaires par le passé. Parmi ceux-ci, on peut citer notamment la perturbation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de 2018 ainsi que la diffusion, en 2017, de NotPetya, un logiciel malveillant initialement destiné à l’Ukraine qui a finalement causé plus de 10 milliards de dollars de dommages en bloquant le transport maritime et d’autres activités dans le monde entier.”

Sandworm serait aussi le groupe à l’origine des “MacronLeaks”, une tentative d’interférence dans l’élection présidentielle française de 2017.

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