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Web : Bon site, mauvais impact… Est-il possible de concilier expérience utilisateur et écologie ?

L'été est arrivé. Spotify, laplateforme d'écoute musicale, sera votre meilleur ami pour les fêtes de fin d'année. Jouez votre musique d'été préférée pendant que vous êtes dans la voiture ou que vous prenez l'apéro sans vous rendre compte que la plateforme diffuse une courte vidéo en boucle. C'est certainement l'un des morceaux du nouvel album de Beyoncé. C'est ce qu'on appelle des toiles. En résumé, ce sont des clips de 8 secondes qui bouclent sur un titre précis. Mais d'un autre côté, cette fonctionnalité Spotify consomme beaucoup de batterie et de bande passante, et n'est pas respectueuse de l'environnement. La vidéo, par définition, est plus lourde et consomme plus d'énergie.

C'est le problème fondamental de l'expérience utilisateur à l'ère de la consommation numérique. Pour Anne Faubry, UX designer et experte en éco-conception digitale, il est désormais impossible d'imaginer le design d'un site sans voir son empreinte écologique. "Parfois, vous souhaitez ajouter des fonctionnalités supplémentaires pour enrichir l'expérience utilisateur, mais vous ne réalisez pas que lorsque vous faites cela, vous le faites au détriment d'autre chose, comme l'accessibilité ou une mauvaise connectivité. "Selon les experts, le la grande majorité des fonctionnalités créées pour les utilisateurs aujourd'hui ne seront jamais utilisées.

Différenciation par rapport aux concurrents

Mais comment expliquez-vous le choix de Spotify ? Pourquoi proposer l'intégration vidéo invisible ? Selon l'association Point de M.I.R,qui sensibilise au numérique sobriété depuis 2014,l'occasion n'est pas anodine. "L'entreprise n'est pas seulement axée sur le choix 'vert et propre'. Elle est également motivée par l'économie de l'attention", déplore la fondatrice de l'association, Bella Roth Hiffler. Tant que le système économique sera basé sur la concurrence, le design sera toujours autour de ce que Bela Lotho Hiffler appelle la « captologie ».

Mais comment sortir de là. Certains, comme Anne Faubry, ont besoin de revenir à des sites plus simples. "Nous pensons souvent aux sites sobres comme un retour à l'âge de pierre, aux sites Web très laids des années 2000. Il y en a beaucoup, mais nous ne réalisons pas toujours qu'ils sont conçus avec l'environnement à l'esprit. , et ils vont avoir un impact bénéfique, notamment sur l'accessibilité et l'accès superconstant." plaident les UX designers.

D'autres ajoutent que nous devons être aussi proches que possible des besoins de nos utilisateurs et sortir du soi-disant "syndrome d'usure de l'obésité". C'est un logiciel qui consomme beaucoup de mémoire dans le système. moyens. "Aujourd'hui, nous choisissons les fonctionnalités avant qu'elles ne soient nécessaires", a déclaré Bela Lotto Hiffler. L'écoconception consiste à choisir les fonctionnalités en fonction de vos besoins.

Déraillement de la SNCF

Il y a quelques années, ce n'était qu'un exemple de la différence qui s'est produite entre le site de la ligne de train de l'époque « Captain Train » et la SNCF. Les deux se retrouvent en concurrence pour les réservations de train. Mais la SNCF ne parvient pas à atteindre ses objectifs d'éco-conception et se retrouve prisonnière d'un site trop complexe pour les voyageurs. Il s'agit d'une préquelle du pas si apprécié SNCF Connect, mais un exemple historique donne encore des sueurs froides au spécialiste responsable du numérique Frédéric Bordage.

"À l'époque, les capitaines de train avaient promis : 'Vous allez adorer réserver des billets de train.' Je ne veux pas d'un moteur de recherche qu'il ne comprend pas », se souvient l'expert. Dans la terminologie UX, cela s'appelle un "produit de moindre valeur". « Nous visons à concevoir un produit minimal, une promesse basique de trouver des billets de train, c'est », traduit Frédéric Bordage.

Partage des charges

Les acteurs de l'écoconception sont désormais unanimes. Revenir à un site plus frais signifie le rendre plus rapide et plus efficace tout en réduisant votre empreinte écologique. Cependant, si les entreprises ont encore un long chemin à parcourir pour parvenir à une esthétique verte, elles ne sont pas les seules à pouvoir jouer un rôle. Selon Anne Faubry, la nation doit aller plus loin. "Lorsque la France a adopté une loi visant à réduire l'empreinte environnementale des technologies numériques en novembre dernier, les exigences initiales du texte ont été révisées de manière significative à la baisse. La lecture automatique était censée être interdite, mais a fini par disparaître du texte légal.

l'avenir appartient certainement aussi à l'utilisateur, il ne peut pas faire bouger les choses tout seul. Par exemple, certains sites permettent de supprimer certaines fonctionnalités trop lourdes, et c'est particulièrement vrai pour Spotify, où les fans de musique peuvent se rendre dans Paramètres. Vous pouvez désactiver l'option Canvas dans l'onglet Lecture