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Week-end Evasion : un grand bol de biodiversité labellisée Unesco dans les gorges du Gardon

Une réserve de biosphère labellisée par l'Unesco accessible en un quart d'heure depuis Uzès, au nord, et en une demi-heure depuis Nîmes, au sud... Faune, flore, grottes : bienvenue entre Dions et le Pont du Gard, dans des canyons méditerranéens.

Les gorges du Gardon ont été reconnues réserve de biosphère par l’Unesco. Et on comprend pourquoi. Sur une vingtaine de kilomètres, ces canyons calcaires rongés par l’eau, aux portes de Nîmes, recèlent des trésors insoupçonnés. Une ode à la biodiversité, sur fond de randonnées et de baignades.

Du gouffre des Espélugues (site magnifique mais interdit d’accès après un effondrement en janvier dernier) en amont jusqu’au Pont du Gard, la rivière suit son cours. Le belvédère du Castellas, sur les traces d’un ancien château, est accessible depuis les hameaux de Russan (comptez 1 h 30 de marche aller-retour) ou de Vic (2 h 15) sur la commune de Sainte-Anastasie. Et c’est une jolie façon de se donner une idée de l’ensemble : surplombant une falaise prisée pour l’escalade, vous aurez vue sur un magnifique méandre.

Il faut ensuite descendre dans les gorges si vous voulez tenter d’observer des oiseaux plus petits et très colorés comme le martin-pêcheur et le guêpier d’Europe. Ou des mammifères adeptes de l’eau comme la loutre et le castor. Ce dernier "a été la première espèce protégée en France, en 1909, pour le département du Gard", explique Martin Picart, chargé de mission biodiversité au syndicat mixte des Gorges du Gardon.

Les chauves-souris y ont leurs refuges, notamment à la Baume Saint-Vérédème, accessible à pied (une heure de marche aller-retour) en partant du village de Sanilhac (lire ci-dessous). On peut faire aussi une randonnée plus longue en partant de Collias pour aller jusqu’à la Baume, en passant par les gorges.

Autre idée de balade, la combe de l’Ermitage, à Collias. Le syndicat mixte des gorges du Gardon a édité un cartoguide. 350 kilomètres de sentiers de randonnées y sont recensés.

Espèces remarquables

C’est l’occasion également de flâner à la découverte de la flore dans ces gorges méditerranéennes : on compte une douzaine d’espèces remarquables, parmi lesquelles la Gagée de Granatelli et l’Herbe barbue, toutes deux protégées en France. Citons aussi le genévrier, l’origan, la saponaire, la chicorée, la lavande d’aspic, l’oursin bleu…

L’été, seule la partie aval des gorges est en eau. Du pont Saint-Nicolas (partie centrale) au pont de Dions (en amont), le gardon est à sec. Vous pouvez ainsi opter pour vous promener dans le lit asséché, même si une précaution s’impose : prendre de l’eau et un peu de nourriture, il fait très chaud et le calcaire concentre les rayons du soleil sur ces parties à sec. Gare aussi aux petites grottes qui renferment des taux de CO2 dangereux, voire mortels, pour les adeptes de spéléo.

Pour ceux qui préféreraient forcer sur les bras, le canoë est une autre option sur la partie aval, avec plusieurs distances selon le site de départ, et une arrivée possible au pont du Gard !