La Ministre Soafilira Princia
La Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) a été célébrée à l'hôtel Ibis Ankorondrano, le 31 juillet 2023. Cette Journée offre une occasion précieuse de mettre en lumière les défis auxquels les Femmes africaines sont confrontées, mais aussi de célébrer leurs réalisations et leur rôle essentiel dans le développement économique, social et culturel de la nation.
En mettant l'accent sur la JIFA, C'est très positif et encourageant d'avoir entendu Madame Soafilira Princia, Ministre de la Population et de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme, réaffirmer l'engagement de Madagascar à promouvoir les Droits des femmes ; à lutter contre les discriminations basées sur le genre et à œuvrer pour l'égalité des chances et des droits pour tous, sans distinction de sexe.
Cet engagement démontre la volonté du gouvernement malagasy de faire avancer l'égalité des genres dans tous les aspects de la société. En promouvant activement les Droits des femmes, Madagascar cherche à assurer leur participation pleine et égale dans la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays. Lutter contre les discriminations basées sur le genre est essentiel pour créer une société plus équitable et inclusive. Cela signifie de remettre en question les stéréotypes de genre, de déconstruire les préjugés et les normes sociales restrictives qui peuvent limiter les opportunités des femmes et perpétuer les inégalités.
Selon les estimations mondiales de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 35% de femmes, soit près d’une femme sur 3, indiquent avoir été exposées à des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire intime ou de quelqu’un d’autre au cours de leur vie. En Côte d’Ivoire, toujours selon les statistiques de l’OMS, l’on peine à définir un chiffre exact des femmes et filles victimes des violences physiques et sexuelles qui varie entre 60 et 70%.
Assister les filles et les femmes victimes de violence peut être un processus complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle. Les femmes et les filles victimes de violence ont besoin d'une oreille attentive et d'une personne qui les croit. En ce qui concerne la guérison des traumas liés à la violence, elle peut prendre du temps et nécessiter un soutien psychologique et social approprié. Il est important que les victimes aient accès à des services de soutien et de conseil pour les aider à se reconstruire émotionnellement et physiquement après avoir vécu des expériences traumatisantes.
Le fait que Madame Soafilira Princia lance un appel à toutes les parties prenantes, y compris les responsables gouvernementaux, les citoyens, les jeunes, les parents, les éducateurs, les parents traditionnels et religieuses, montre l'importance de mobiliser l'ensemble de la société dans la lutte contre la violence.
L'éradication de la violence nécessite une approche globale et concertée impliquant tous les acteurs de la société. Les gouvernements doivent mettre en place des politiques et des lois efficaces pour prévenir et réprimer la violence, tandis que les citoyens et les communautés doivent travailler ensemble pour promouvoir une culture de tolérance zéro envers toute forme de violence.
L'éducation et la sensibilisation jouent également un rôle essentiel dans la lutte contre la violence. Les éducateurs, les parents, les parents traditionnels et religieux peuvent jouer un rôle majeur en enseignant aux jeunes les valeurs d'égalité, de respect et de non-violence dès le plus jeune âge. La promotion et la protection des droits des femmes sont non seulement essentielles pour leur bien-être, mais elles sont également un facteur clé dans le développement durable d'une nation. Quand les femmes jouissent de leurs droits, elles peuvent pleinement participer à la vie économique, sociale et politique, ce qui conduit à un développement plus harmonieux et inclusif pour tout le pays.
Le 31 juillet consacré Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA). Rappels :
En vérité, Le 31 juillet a été consacré "Journée de la femme africaine" à l’occasion du premier congrès de l’Organisation Panafricaine des Femmes (PAWO en anglais) qui s'était tenu à Dakar, au Sénégal, le 31 juillet 1974.
Cependant, La date historique souvent retenue pour cette journée est le 31 juillet 1962. En effet, ce jour-là, à Dar es Salaam (Tanzanie), à l’initiative de Madame Aoua Keita, militante et première femme députée malienne, des femmes de tout le continent africain s'étaient réunies pour la première fois et avaient créé la première organisation de femmes, la « Conférence des Femmes Africaines » (CFA). Après les indépendances, malgré les différences ethniques et linguistiques, les femmes de tout le continent africain ont senti la nécessité de conjuguer leurs forces, de travailler en synergie autour d’un idéal commun notamment celui de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la femme africaine et à son émancipation.
C’est ainsi qu’elles se sont rencontrées pour la première fois à Dar Es Salam au Tanganyika, actuelle Tanzanie, le 31 juillet 1962. Elles ont mis en place la première organisation de femmes africaines dénommée « la Conférence des Femmes Africaines », laquelle, deviendra « l’Organisation Panafricaine des Femmes » (OPF). Suite à cette rencontre, la JIFA a été promulguée par les Nations Unies en 1962, avant d’être officiellement consacrée le 31 juillet 1974, lors du premier Congrès de l’Organisation panafricaine des femmes à Dakar.
Lors de JIFA 2023, Madagascar a montré son engagement à faire progresser les droits des femmes et à mettre fin à la violence de genre. C'est un pas important vers un avenir plus égalitaire et respectueux des droits de tous, quel que soit leur genre. C'est de cette manière qu'elles pourront conquérir, dans le respect des valeurs africaines, la place qu'elles méritent dans nos sociétés.
Andry Rakotonirainy