La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO (CMAS) a animé une conférence de presse pour dresser le bilan des 2 ans du Mouvement du 5 juin du Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) après la chute du régime d’IBK. C’était la semaine dernière à leur siège sis à Magnambougou-Projet, en présence du Coordinateur général de la CMAS, Youssouf Daba Diawara ; Seydou Amadou Touré, Président de la FAC ; Oumar Diallo dit Sema Barou, Coordinateur national du J5 Djamanako ; Bakari Dagnoko, CMAS Diaspora France ; Kalilou Fadiga, CMAS Ségou ; Mohamed Ali Bathily ; entre autres.
Cette commémoration des 2 ans du Mouvement du 5 juin du Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a été une occasion pour la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO (CMAS), un des initiateurs et incubateur de la révolution ayant abouti à la chute du régime d’IBK, d’évaluer la lutte du mouvement et la gestion de la Transition conformément aux attentes du peuple.
A en croire les conférenciers, il s’agit de se désolidariser de la posture actuelle du président du Comité stratégique du M5-RFP, Dr Choguel Kokalla Maïga et de dénoncer la menace actuelle contre la liberté d’opinion, d’association et d’expression qu’il nourri envers ceux dont les avis divergent.
Au cours de la cérémonie, plusieurs points ont été développé par les conférenciers, dont : la mauvaise gouvernance, la justice pour les victimes des 10, 11 et 12 juillet 2020, la situation des réseaux sociaux, la sortie de l’Imam Mahmoud Dicko lors du Forum de Bamako, le sommet de la CEDEAO, entre autres.
Seydou Amadou TOURE, Président de la Force Alternative pour la Changement (FAC), dans son intervention a dénoncé la nomination du ministre Modibo Koné, qui n’est qu’une récompense de Dr Choguel Maïga avec : «un bilan mitigé de la Transition qui, est encore loin de résoudre les problèmes ayant motivé la mobilisation contre IBK».
En effet, il dira avoir constaté qu’avec la désignation du Dr Maïga à la tête du gouvernement une division systématique a été enregistrée au sein des forces vives de la nation.
«Le M5 au pouvoir est égal à la division. C’est diviser pour mieux régner. Le M5 au pouvoir n’a rien servi pour le Mali», a martelé M. TOURE, pour qui les luttes du mouvement de contestation ont été détournées.
Oumar Diallo dit Sema Barou, Coordinateur national du Mouvement des Jeunes du 5 juin (J5 Djamanko), qui avait coupé les 2 ponts lors de la désobéissance civile du M5-RFP et premier mouvement qui a organisé le Forum de la Jeunesse, après la chute d’IBK pour amener le changement.
Il s’est dit confiant que ce changement sera maintenu grâce à la vigilance de la jeunesse, et a invité les uns et les autres à se donner la main pour hisser haut le drapeau malien.
Daouda MAGASSA, membre de la CMAS en commune 5 de son côté, s’est aussi opposé à la gestion de la Transition sur le manque de justice aux victimes des tueries des 10, 11 et 12 juillet 2020.
Selon ses dires, le Mali Kura ne peut pas se bâtir sans faire la justice, ensuite il a plaidé pour l’octroi de logements sociaux pour les parents desdites victimes.
Pour le représentant du parti Espoir Mali Koura, M. Mamadou Kanté : «notre lutte était destinée à l’abandon du régime et du système d’IBK, dont : la magouille, la corruption, le vol et le mensonge.» Après le coup d’état, les militaires ont précisé qu’ils sont venus parachever la lutte du M5, cependant après deux gouvernements, le Premier ministre Dr Choguel Maïga est venu parler de la rectification de la transition, avec 10 points et 7 mesures, sans effet et sans bilan, avec la continuité du même système d’IBK.
Le représentant de la CMAS de la Diaspora France, Bacari Dagnoko dira que l’Imam Dicko a eu tord d’avoir trop raison : « quand il a donné son opinion lors du forum de Bamako, après trois aspects, seul un a été retenu : l’arrogance des gouvernants, l’orgueil de la communauté internationale et le peuple qui se meurt », c’est l’arrogance des gouvernants qui a pris le dessus, qui n’est pas une injure mais juste un constant. Cependant, aux sorties du sommet de la CEDEAO, l’embargo contre le Mali n’a pas été levé d’où l’orgueil de la communauté internationale, et c’est que la population subit.
Kalil Sarmoye CISSE avance à son tour que la CMAS, n’est pas contre la Transition, mais il n’est pas question d’apporter un soutien aveugle à celle-ci. Aussi, d’ajouter que les anciennes pratiques dénoncées contre IBK pour lesquelles le peuple s’était mobilisée en 2020 continuent : « les scandales de corruption aux concours de la police, à l’attribution des logements sociaux, o la CANAM, entre autres qui sont : «du IBK sans IBK ».
Il a souligné que des efforts ont été consentis avec la montée en puissance de l’armée malienne, mais toutefois le bilan reste mitigé.
En effet, il a déploré la manière dont les clubs de soutien font de l’armée de nos jours un objet d’une politique politicienne.
L’invité d’honneur Mohamed Aly BATHILY, ancien ministre et membre du M5 opposé au Premier ministre Dr Choguel Maïga.
Pour lui, les discours tenus par les responsables politiques de la Transition sont très déconnectés de la réalité et embellis de beaucoup de mensonges.
Par ailleurs, il rappelle à Assimi GOITA son serment et d’y agir conformément et de faire attention au chant de sirène.
«Nous ne sommes pas dans un Mali Kura, mais dans un pays dirigé par un réseau. À bas la France ne saurait être une politique de développement», a-t-il laissé entendre.
Pour éviter que le Mali ne se disloque totalement le coordinateur de la CMAS, Youssouf Daba DIAWARA a appelé à un grand rassemblement pour sortir le Mali dans les difficultés auxquels le pays est confronté conformément au manifeste de l’imam DICKO, et a invité tous ceux qui partagent cette position sur la gouvernance du Mali à venir s’enregistrer à ses côtés.
Kadi DIALLO
Source: Échos Médias