"On voit que les barbares étaient de sortie, les barbares revêtus, d'uniforme étaient de sortie ce soir-là. Et je ne comprends pas", s'est agacé vendredi 27 novembre sur franceinfo Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du Raid et député LREM de la Seine-et-Marne, après les images publiées par le site Loopsider montrant des policiers tabasser un producteur de musique noir, Michel Zecler.
Jean-Michel Fauvergue salue la prise de position du président de la République sur Facebook, où le chef de l'Etat dénonce "l'agression inacceptable de Michel Zecler". "C'est une bonne chose", il le dit "avec des beaux mots. Et il a raison. Ce que j'ai vu m'a fait honte. C'est d'une grande tristesse", a indiqué le député de la Seine-et-Marne.
L'ancien patron du Raid estime que ce genre d'images peut faire perdre confiance en la police, "je vais le dire très crûment : On perd des parts de marché quand on voit ce qu'on a vu hier", parce que "j'ai des copains qui ne sont pas anti-policier et qui m'ont dit mais on a peur, ils nous font peur ces policiers-là", a-t-il poursuivi.
J'ai passé ma vie avec des gens merveilleux, qui ont risqué leur vie à tenter de sauver des vies et ces ignobles-là en quelques minutes mettent à bas tous ces projets-là.
Jean-Michel Fauvergueà franceinfo
Jean Michel Fauvergue a défendu la proposition de loi "sécurité globale", un texte prouvant selon lui le soutien apporté par la majorité aux forces de l'ordre. "On est en train de travailler pour eux aussi, pour les autres, pour protéger la plupart de ces valeureux"[policiers], a défendu le député LREM de Seine-et-Marne.
L'ancien patron du raid dit être rentré dans la police "pour servir la sécurité des citoyens". "Ce qu'on a vu, ces images, c'est à l'opposé de tout ce en quoi on croit". Jean-Michel Fauvergue dit avoir eu "une poignée de policiers de ce type" pendant sa carrière de policier. "D'ailleurs, j'ai fait des procédures judiciaires, des procédures administratives. J'en ai viré quelques-uns de l'institution. Il faut dire qu'il n'y a pas de place pour ces gens-là. C'est honteux.Il faut aller les chercher. Il faut qu'on arrive à extirper ce mal de cette belle police et il faut que les organisations syndicales nous aident à faire ça. Ça suffit !", a conclut le député LREM.