"La tragédie humaine et économique du Covid-19 vient de le confirmer : la caractéristique principale de la mondialisation néolibérale, c’est l’explosion des inégalités. (…) Cette réalité n’épargne aucun pays, y compris", nous avertissent Samuel Chalom et Dominique Vidal dans Portraits d’une France à deux vitesses (Aube).
Les deux journalistes ont choisi de décrire les inégalités sociales, dans un court mais percutant essai, préfacé par l’économiste Thomas Porcher. Les deux auteurs ne se contentent pas de chiffres pour décrire un phénomène qui inquiète de plus en plus. Ils choisissent de montrer comment elle se matérialise concrètement dans la vie quotidienne. Une série d’indicateurs sont analysés : la mobilité (qui a favorisé l’émergence de la révolte des Gilets jaunes), le travail, la fiscalité, le logement, l’éducation, mais aussi la vieillesse et les vacances. Dans leur ouvrage, Chalom et Vidal donne largement la parole à plusieurs experts, membres des milieux associatifs mais aussi victimes de ces inégalités et rendent aussi hommage au sociologue Pierre Bourdieu pour son travail sur la question. Une enquête importante alors que le nouveau confinement remet sur le devant de la scène cette question, comme celle des premiers de corvées.