La Pologne, qui souhaitait un plafond plus strict, était la dernière à bloquer un accord, mais elle a retiré ses objections et la mesure sera officialisée durant le week-end, a indiqué vendredi à des journalistes Andrzej Sados, représentant permanent de la Pologne auprès de l’Union européenne.
Le «plafonnement» est en fait une mesure qui accompagne l’interdiction pour les entreprises européennes de fournir des services de transport, d’assistance technique, de financement ou d’assurance pour le transport maritime de pétrole russe (brut dans un premier temps, produits raffinés ensuite). Fournir de tels services pour acheminer le pétrole russe vers des pays tiers ne sera permis que si le pétrole transporté est vendu sous ce plafond.
Le plafonnement est lié à une décision prise au niveau du G7. Son objectif premier n’est pas d’empêcher la Russie d’exporter son pétrole, mais bien de limiter les revenus qu’elle peut en tirer, pour limiter les fonds que Moscou peut consacrer à son effort de guerre.
Les pays baltes militaient pour un prix plus bas
Le principe était déjà décidé depuis plusieurs mois, mais il restait la délicate question de la hauteur du plafond. Pologne et pays baltes militaient ces derniers jours pour un prix bien plus bas, mais qui risquait selon les autres de complètement détourner les livraisons russes des fournisseurs de services européens et de perturber le marché mondial.
Parallèlement, l’UE avait déjà, de son côté, décidé d’arrêter une grande partie de ses propres importations de pétrole russe dès ce mois de décembre. Lundi (5 décembre) entre en vigueur un embargo sur l’achat, l’importation et le transfert de pétrole russe vers l’UE, par voie maritime. Quelques pays, au premier rang desquels la Hongrie, avaient obtenu une dérogation pour le brut acheminé par oléoduc, trop proéminent dans leur économie. A partir de février, l’embargo européen s’étendra à de nombreux produits raffinés.
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