Face aux restrictions imposées par l’Union Européenne, le gouvernement malaisien a annoncé augmenter ses exportations d’huile de palme vers la Chine. Le pays est l'un des plus gros producteurs de cette huile alimentaire dans le monde.
« Les importations chinoises d’huile de palme, et de produits issus de l’huile de palme depuis la Malaisie, ont atteint plus de 3 millions de tonnes en 2022 », annonce en personne le ministre malaisien des Plantations et des matières premières. Ce chiffre augmentera d’ici fin 2023 avec « l’absorption supplémentaire de 500 000 tonnes d’huile de palme » par Pékin. Cette augmentation est le résultat d'un accord entre la société basée en Malaisie Sime Darby Oils International et le groupe chinois Guangxi Guangxi Beibu Gulf International Port.
À travers ces déclarations, l’ambition de Kuala Lumpur est claire : il faut contrer ce que le gouvernement appelle « la barrière commerciale européenne », pointre notre correspondante à Kuala Lumpur, Juliette Pietraszewski. En avril, le Parlement européen, a en effet adopté une loi empêchant l’importation sur son sol, de produits issus de la déforestation, après décembre 2020. Bon nombre d’ONG et de défenseurs de l’environnement accuse la production d’huile de palme d’encourager la déforestation tropicale. La Malaisie et l'Indonésie produisent, à eux deux, 85% de ce type d'huile de palme.
Pour le gouvernement malaisien, cette réglementation européenne « restreint l’accès libre et non discriminatoire au marché ». Kuala Lumpur espère par ailleurs une évolution de l’Union européenne sur le sujet. Des espoirs qui seront sans doute de nouveau formulés en décembre 2023, à l’occasion de nouvelles discussions entre l’UE et la Malaisie.
À écouter aussiChronique des matières premières - Huile de palme, l'Indonésie joue l'équilibre
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