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Présidentielle à Madagascar: les institutions religieuses entament une médiation

À Madagascar, le FFKM, le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, exprime pour la première fois son inquiétude quant à la situation politique tendue dans le pays, à moins de deux mois du premier tour du scrutin présidentiel. Face aux crispations croissantes autour du processus électoral, les dirigeants religieux entendent jouer le rôle de médiateurs.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud

En 24 heures, le ballet des rencontres s’est intensifié. Mardi 26 septembre, les quatre chefs d’Église recevaient 12 des 13 candidats. Mercredi 27 septembre, dans la matinée, c’est aussi au siège de l’organisation chrétienne que la mission spéciale onusienne, arrivée dans la nuit, s’est rendue, pour commencer sa semaine de consultations.

Avec sobriété et sans jamais prononcer le mot « crise », le FFKM a concédé que la situation n’était pas bonne, loin de là. Face aux journalistes, le pasteur Ammi Andriamahazosoa, le président du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, a expliqué : « Le pays traverse une période délicate. Beaucoup de gens s’inquiètent pour leur avenir. Le FFKM lance un appel à tous pour revenir auprès de Dieu. […] Que les provocations cessent. Que l’intérêt supérieur de notre population et de notre pays prime. »

À peine les médias ont-ils libéré la salle que sont entrés à leur tour les émissaires de la mission onusienne de suivi de la préparation de l’élection présidentielle, arrivés quelques heures plus tôt à Madagascar et conduite par Parfait Onanga-Anyanga, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU auprès de l’Union africaine. De cette rencontre, rien ne filtrera. Les chefs religieux ont néanmoins promis d’organiser une nouvelle réunion avec les candidats pour maintenir le dialogue.

De son côté, le collectif des 11 candidats a annoncé mercredi soir suspendre sa pré-campagne à partir de samedi, afin de dénoncer le « traitement inégalitaire » dont il fait l’objet par rapport au candidat Andy Rajoelina. Les 11 candidats accusent le gouvernement d’intérim et les institutions électorales de violations répétées des textes en vigueur dans le but de favoriser par tous les moyens le chef d’État sortant.

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