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France: premier tour des législatives, la participation scrutée à la loupe

On vote ce dimanche 12 juin en France. Quelque 48 millions d'électeurs sont appelés à désigner leurs députés à partir de 8h en métropole. C'est le premier tour des législatives, un mois et demi après la réélection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République. Des élections cruciales, puisqu'elles vont déterminer la couleur politique du prochain gouvernement, et qui risquent d'être marquées par une forte abstention.

En France, le Premier ministre est issu du groupe majoritaire à l'assemblée nationale. Et le pouvoir exécutif doit pouvoir s'appuyer sur les députés pour voter les lois. Ce sont eux aussi qui contrôlent l'action du gouvernement à travers les questions aux ministres, les commissions d'enquête et les missions d'information...

Le parti présidentiel Renaissance avec ses alliés souhaitent donc obtenir la plus large majorité pour appliquer leur programme. L'opposition de gauche, la Nupes, elle, rêve d'imposer une cohabitation au président. Pour cela elle devra remporter plus de la moitié des 577 sièges à l'assemblée, soit 558 en métropole, 11 pour les Français de l'étranger, 2 en Nouvelle Calédonie et 6 pour les autres collectivités d'Outre-mer. Les électeurs d'Outre-mer ont ouvert le bal hier. Tout d'abord ceux de Saint-Pierre-et-Miquelon qui ont été les premiers à se rendre aux urnes, samedi à 08H00 locales (midi à Paris).

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Au total 6293 candidats sont en lice, c'est environ 11 par circonscription. Un chiffre en baisse par rapport au scrutin il y a cinq ans qui s'explique par l'alliance des partis de gauche. Le mode d'élection des députés est régulièrement remis en cause, accusé de privilégier les gros partis et de créer des majorités qui reflètent peu la diversité de la palette politique. Mais jusqu'à présent, à part le scrutin de 1986, les projets de réforme pour imposer une dose de proportionnelle ont tous capoté...

La participation sera particulièrement surveillée. Les observateurs s'attendent à une taux supérieur à 50% d'abstention. La désaffection aux législatives progresse de façon spectaculaire puisqu'elle est passée de 31% en 1993 à 51,3% en 2017. Elle touche en premier lieu les jeunes et les catégories populaires.

(avec agences)