Le gouvernement espagnol veut renforcer les contrôles au sein des services de renseignement et améliorer son fonctionnement alors que certaines mesures datent de l’époque franquiste.
Avec notre correspondante à Madrid, Diane Cambon
Le Centre national d’intelligence espagnol va être soumis à plus de contrôles judiciaires afin de respecter les droits individuels et politiques des personnes. C’est ce que vient d’annoncer Pedro Sanchez devant la Chambre des députés afin de rétablir la confiance de la classe politique espagnole dans les services ce renseignement.
Le leader socialiste a aussi promis que des archives allaient être déclassifiées à la demande de l’Audience nationale, la plus haute instance judiciaire du pays.
Avec ces annonces, le chef du gouvernement espère tourner la page sur le scandale d’espionnage, qui a coûté son poste à l’ex-cheffe des services de renseignement. Le Centre national d’Intelligence avait mis sur écoute durant des semaines divers indépendantistes catalans, en utilisant le logiciel espion Pegasus.
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Sanchez s’est bien gardé ce jeudi de donner de vastes explications sur cet incident, qui a presque fait voler en éclat sa législature. En revanche, il a insisté pour exiger plus de renfort sécuritaire sur l’usage de ce logiciel Pegasus, dont lui-même a été victime en mai dernier. À ce jour, on ne connaît toujours pas l’origine de cette attaque externe.